Un premier avion évacuant plus de 260 personnes, principalement des Français, a décollé ce mardi 1er août de Niamey et se posera "en début de nuit" à l'aéroport de Paris-Roissy Charles de Gaulle, a annoncé à l'AFP la ministre française des Affaires étrangères.
"Il y a 262 personnes à bord de l'avion qui est un Airbus A330, dont une douzaine de bébés. La quasi totalité des passagers sont des compatriotes", a indiqué Catherine Colonna, précisant qu'il y avait aussi "quelques ressortissants européens".
D'autres passagers, "avec davantage d'Européens", étaient en train d'embarquer dans un deuxième avion vers 18H20 GMT. Il décollera prochainement, également de l'aéroport civil de Niamey, a aussi ajouté la cheffe de la diplomatie française.
"Il y a 600 Français qui ont exprimé clairement leur intention de partir et il y a un peu moins de 400 Européens", a-t-elle également précisé.
Un troisième vol est programmé. "On a indiqué que nous souhaitions que l'opération d'évacuation se tienne dans les 24 heures, si possible, de la mi-journée aujourd'hui à la mi-journée demain", a souligné la ministre.
La France évacue ses ressortissants du Niger
Paris a décidé d'évacuer dès mardi ses ressortissants du Niger, "compte tenu de la situation à Niamey", avait annoncé mardi matin le Quai d'Orsay. Le ministère justifie cette décision par les "violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l'espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens".
Dans la soirée du 26 juillet, des militaires se présentant comme les Forces de défense et de sécurité ont renversé le Président élu Mohamed Bazoum. Le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle, s’est proclamé nouveau dirigeant du pays et s'est présenté comme le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP).
Des milliers de manifestants soutenant les putschistes se sont ensuite réunis le 30 juillet devant l'ambassade de France à Niamey, capitale du Niger, réclamant le départ des troupes françaises du Niger.
Plusieurs organisations internationales, à savoir l’Union africaine, l’Onu, l’UE et plusieurs pays africains et occidentaux ont condamné le coup d’État. La Russie a appelé le 27 juillet "les parties au conflit à s'abstenir de recourir à la force" et a déclaré compter "sur la libération rapide du Président M.Bazoum par les militaires".