Niger: les militaires au pouvoir accusent la France de préparer une intervention militaire

CC BY-SA 2.0 / Roland / DSC_0293Centre de Niamey, Niger
Centre de Niamey, Niger - Sputnik Afrique, 1920, 31.07.2023
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Les militaires ayant renversé le Président nigérien Mohamed Bazoum accusent la France de fomenter une intervention militaire pour libérer l'ex-chef de l'État.
La France cherche des moyens pour intervenir militairement au Niger "avec la complicité de certains Nigériens", a dénoncé le colonel major Amadou Abdramane, qui, de concert avec d'autres militaires, avait il y a quelques jours renversé le Président nigérien Mohamed Bazoum.
Et de poursuivre que Hassoumi Massaoudou, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération et Premier ministre par intérim, a signé des documents donnant l'autorisation à l'armée française "d’effectuer une frappe aérienne au sein du palais présidentiel afin de libérer l'ex-Président Mohamed Bazoum".
Le colonel major Amadou Abdramane a fait savoir qu’il disposait des documents prouvant ces informations.
Pendant le coup d'État qui a eu lieu le 26 juillet, Hassoumi Massaoudou se trouvait hors du Niger. Il s'est ensuite déclaré Premier ministre par intérim du pays.
La plus grande base aérienne française dans cette partie de l'Afrique se trouve dans la capitale nigérienne, le nombre du contingent français étant d'environ 1.500 soldats. Des unités militaires de l'Allemagne, de l'Italie et des États-Unis se trouvent actuellement sur le territoire du pays. Le nombre de soldats américains atteint 1.000 personnes, selon Associated Press.

Coup d’État au Niger

Dans la soirée du 26 juillet, des militaires se présentant comme les Forces de défense et de sécurité ont annoncé à la télévision nationale avoir renversé Mohamed Bazoum et ont déclaré qu’ils ont "décidé de mettre fin au régime que vous connaissez".
Ces militaires ont suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes et instauré un couvre-feu. Le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle, s’est autoproclamé nouveau chef du Niger. Se présentant comme le président du Conseil national de sauvegarde de la patrie (CNSP), il a justifié le renversement de Mohamed Bazoum par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans le pays.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé à la libération immédiate du Président déchu Mohamed Bazoum, qui est détenu.
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