Un retrait hypothétique des armes nucléaires tactiques russes de Biélorussie ne sera possible qu'en cas de refus par l'Otan et les États-Unis de la politique destructrice visant à saper la sécurité de la Russie et de la Biélorussie, a indiqué à Sputnik Alexeï Polichtchouk, directeur de département au ministère russe des Affaires étrangères.
"Le déploiement d'armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie a été une réponse à la politique nucléaire déstabilisatrice de longue date de l'Otan et de Washington ainsi qu'aux changements radicaux survenus ces derniers temps dans les secteurs clés de la sécurité européenne", a-t-il expliqué.
Cette mesure forcée de dissuasion nucléaire est, selon lui, appelée à assurer la sécurité de l'Union de la Russie et de la Biélorussie. Pour pousser Moscou à retirer ses armes, les États-Unis et l'Alliance doivent retirer les armes nucléaires américaines d'Europe en liquidant les infrastructures ad hoc, dit le diplomate.
Moscou fournit à Minsk des armes nucléaires
Au début de l'année, Moscou et Minsk se sont entendus pour transférer des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. Vladimir Poutine a souligné que la Russie ne violait ainsi aucun engagement international et faisait ce que les États-Unis avaient fait depuis des décennies en déployant des armes de ce type en Europe.
En avril, les forces armées biélorusses ont été dotées d'un système russe de missile balistique à courte ou moyenne portée Iskander-M capable d'utiliser des missiles nucléaires. Une partie des avions d'attaque biélorusses peut dorénavant frapper avec des armes nucléaires.