Le Mali ayant décidé que la Minusma devait partir, Bamako "va juste poursuivre l'effort qui a commencé depuis 2021 de renforcer nos capacités de défense et de sécurité". Il s'agit notamment de capacités en ressources humaines mais aussi d'équipements et d'acquisition d'armements et de moyens aériens pour la force de défense et de sécurité du Mali, a indiqué à Sputnik Afrique Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, en marge du Sommet Russie-Afrique.
"Naturellement, nous allons renforcer notre collaboration avec la Russie, mais aussi avec tous les partenaires qui sont sincères et qui respectent la vision des autorités maliennes et la souveraineté du Mali", a-t-il déclaré.
Sûr du succès
Le ministre de la Défense du Mali est arrivé à Saint-Pétersbourg et a eu des échanges avec ses homologues, en vue notamment de renforcer les capacités de défense et de sécurité des Maliens.
Le haut diplomate n'a pas d'inquiétude concernant un vide sécuritaire avec le retrait de la Minusma. "Est-ce qu'il y a un vide qui est comblé maintenant pendant qu'ils sont là? Non. Après le départ de la force Barkhane, on nous a promis l'apocalypse, ça ne s'est pas passé."
"Nous avons confiance en notre capacité de sécuriser notre pays", a encore affirmé Abdoulaye Diop.
Remerciements à la Russie
Le Président de la Transition, Assimi Goïta, avait pour sa part qualifié de précieuse l’aide de Moscou au Mali dans sa lutte contre le terrorisme. Intervenant au Sommet, il a remercié le Président et le gouvernement russes pour leur soutien.
Moscou fournit à ce pays du matériel militaire, en particulier des hélicoptères et des avions, tout en aidant à la formation des Forces armées maliennes, par l’envoi d’instructeurs. Il a aussi décidé de fournir gratuitement au Mali des céréales et des engrais.