"L'information, c'est le pouvoir", a martelé auprès de Sputnik Monica Mutsvangwa, ministre zimbabwéenne de l'Information, qui participe au sommet Russie-Afrique à Saint-Pétersbourg. Elle estime que pour une coopération fructueuse, la Russie et le Zimbabwe doivent s’échanger des informations directement, et non par le biais des médias occidentaux.
"Nous ne voulons pas que les Russes lisent des articles sur le Zimbabwe sur la BBC ou CNN, mais nous aimerions avoir cet échange d'informations pour que nous nous connaissions, car pour que les affaires se développent entre les nations, nous devons nous connaître", a-t-elle déclaré.
La ministre souligne que l’objectif est de faire en sorte que les Russes puissent "comprendre le Zimbabwe d'un point de vue zimbabwéen" et vice versa.
"Nous voulons que les Zimbabwéens, lorsqu'ils entendent parler du peuple russe, comprennent qu'il s'agit de nos amis de longue date. Ce sont des gens qui nous ont soutenus à un moment très difficile, lorsque nous luttions pour l'indépendance", rappelle-t-elle.
La vision colonialiste des médias occidentaux
La ministre a rappelé sa discussion avec des hommes d'affaires russes qui lui disaient avoir peur d'investir en Afrique et dans ses industries, considérant le continent comme une destination risquée et peu attrayante.
Elle a expliqué que cela était dû au fait qu'ils écoutaient les chaînes de télévision comme CNN ou BBC. D’après elle, "ces médias occidentaux pensent que l'Afrique leur appartient", ce qui n'est pas vrai car le continent appartient aux Africains.
Prononçant un grand discours ce jeudi 27 juillet à la session plénière du Sommet Russie-Afrique, Vladimir Poutine a déclaré que la Russie travaillait à l'ouverture de bureaux de représentation des principaux médias russes en Afrique, notamment ceux de l’agence de presse Rossiya Segodnya, dont Sputnik fait partie.