Le ministère algérien des Affaires étrangères a annoncé avoir invité le 24 juillet Vanessa Vega Saenz, ambassadrice danoise à Alger, et Björn Häggmark, chargé d’affaires par intérim de royaume de Suède, en raison de nouveaux actes d’autodafé du livre sacré des musulmans dans leurs pays respectifs.
"Au vue des incidents répétés de l’autodafé et de la profanation du Coran à Copenhague et à Stockholm, le ministère algérien des Affaires étrangères a fait venir aujourd’hui [lundi, ndlr] l’ambassadeur danois à Alger ainsi que le chargé des affaires par intérim du royaume de Suède à Alger, pour leur exprimer une protestation", a noté la diplomatie algérienne sur son compte officiel Twitter.
L’institution a annoncé sa ferme protestation contre ce genre d’actions qui contredisent toutes les normes du droit international du fait que celles-ci touchent aux sanctuaires des musulmans du monde entier et insultent leurs sentiments, a souligné le ministère.
La diplomatie algérienne a également appelé les autorités des deux pays "à prendre les mesures nécessaires pour prévenir des actes similaires dans l’avenir soulignant que "l’autodafé du Coran ne fait qu’attiser la haine et contribue à la propagation de l’islamophobie".
Nouveaux actes d’autodafé du Coran
Plus tôt, le lundi 24 juillet, un groupe de manifestants a brulé un exemplaire du Coran devant l’ambassade de l’Iraq à Copenhague. Selon Reuters, cette action a été revendiquée par le groupe ultra-radical Patriotes danois qui, le 21 juillet, avaient également fait un autodafé du livre sacré des musulmans sur la même place.
Le 19 juillet, les autorités suédoises ont autorisé une autre action similaire qui a eu lieu le 20 juillet à Stockholm. Le réfugié irakien d'"origine chrétienne araméenne" qui avait déjà piétiné et incendié le livre saint de l'islam à Stockholm fin juin, avait cette fois l’intention de brûler une autre copie du Coran et le drapeau national de l’Irak. Au final, l’homme a donné un coup de pied au livre sacré, mais n’y a pas mis le feu, selon les médias.
Le 20 juillet au soir, l’ambassade de Suède à Bagdad a été attaquée par des manifestants mécontents de la décision de Stockholm d’autoriser cette nouvelle action. Plus tard, le gouvernement irakien a expulsé l’ambassadeur de la Suède.