Biscuit hallucinogène. La potentielle présence dans les magasins marocains d’un biscuit dangereux venu de France préoccupe des élus marocains. Hanane Atrikine, députée du Parti authenticité et modernité (PAM) a ainsi adressé une question écrite au ministère de l’Agriculture, lui enjoignant de faire retirer des rayons ces cookies aux pépites de chocolat sans gluten, fabriqués par la marque française Gerblé.
"Des supermarchés au Maroc continuent de vendre ce biscuit alors que les autorités sanitaires espagnoles l’ont retiré et ont mis en garde les pays européens sur sa dangerosité", a ainsi écrit la députée selon un communiqué du PAM.
L’élu a encore déploré que les analyses nécessaires n’aient pas été faites pour savoir si le produit était conforme aux normes sanitaires marocaines.
Plus tôt, des traces d'atropine et de scopolamine avaient été décelées dans ces biscuits par l’Agence espagnole de sécurité alimentaire et de nutrition (AESAN). Ces deux substances sont souvent combinées ensemble pour obtenir une drogue, parfois connue sous le nom de "poudre zombie" ou de "baiser du sommeil".
Un cocktail détonnant qui peut provoquer "d’intenses hallucinations délirantes, une perte de contrôle, une amnésie, des crises d’épilepsie et une dépression respiratoire", explique à 20 Minutes Laurent Karila, psychiatre, porte-parole de SOS Addictions. Ces produits sont parfois utilisés comme les "drogues du viol", pour obtenir une soumission psychique.
Les autorités vigilantes
Face à la menace, les autorités sanitaires marocaines restent sur le qui-vive. Des tests sont menés pour tenter de détecter la présence d’alcaloïdes tropaniques dans ces lots de biscuits, explique à Médias24 l’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA).
"Aucun lot de cette référence n’a été importé ou commercialisé sur le marché marocain. L’ONSSA met en place des mesures strictes concernant le contrôle des produits alimentaires à l’importation. Au cas où des non-conformités sont constatées, les produits sont systématiquement renvoyés vers les pays d’origine", a ainsi indiqué l’organisme.
Le contrôle à l’importation du biscuit a été renforcé, pour qu’il ne soit pas introduit sur le territoire national, ajoute l’ONSSA.