Les armes à sous-munitions controversées fabriquées aux États-Unis et livrées à l’Ukraine, dont l’utilisation n'avait pas été signalée auparavant, ont été employées dans le sud-est de l’Ukraine, rapporte le Washington Post.
"L'Ukraine a commencé à tirer avec des armes à sous-munitions fournies par les États-Unis", fait savoir le quotidien en se référant à des responsables ukrainiens familiers du sujet.
Un responsable ukrainien a déclaré au Washington Post que des projectiles avaient ciblé les tranchées russes ralentissant les forces ukrainiennes. En outre, ils devraient être utilisés près de la ville d’Artiomovsk passée sous contrôle russe après une bataille de 10 mois.
Biden contourne l’interdiction
La décision de Joe Biden de livrer des munitions largement interdites a été vivement critiquée par des groupes de défense des droits de l'Homme, des alliés européens et certains Démocrates en raison du risque qu’elles représentent pour les civils.
Le Président a dû contourner la loi américaine interdisant la production, l'utilisation ou le transfert d'armes à sous-munitions avec un "taux d'échec" de plus de 1%. Le taux de ratés fait référence à la part des munitions qui n’explosent pas.
Biden a usé d'une disposition rare du Foreign Assistance Act, qui permet au Président de fournir une aide, quelles que soient les restrictions à l'exportation d'armes, tant qu'il détermine que cela est dans l'intérêt vital de la sécurité nationale des États-Unis.
Réponse de Moscou
En réagissant à l’envoi de ces armes, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou se réservait le droit de les utiliser à son tour.
L’armée russe dispose d'un stock suffisant de divers types d'armes à sous-munitions, a-t-il ajouté.
"La Russie, consciente de la menace que représentent ces munitions pour les civils, s'est abstenue et s'abstient toujours de les utiliser dans le cadre de l'opération spéciale", a fait savoir le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.