Le plus gros iceberg du monde "s’est réveillé" dans l’océan Austral après 30 ans de "sommeil"

Une montagne de glace gigantesque âgée de 40 ans, "s’est réveillée" et dérive le long des côtes de l’Antarctique, avertit le service de presse de l’Institut russe de l’Arctique et de l’Antarctique, qui anticipe les éventuelles conséquences de ce voyage.
Sputnik
L’iceberg A23a, deux fois plus grand que la ville égyptienne d’Alexandrie, a commencé à évoluer en mer de Weddell, le long des côtes de l’Antarctique. Il se déplace à une vitesse de plus de 150 kilomètres par mois, a annoncé l’Institut russe de l’Arctique et de l’Antarctique (AANII) établi à Saint-Pétersbourg.
Les spécialistes de l’Institut qui suivent son trajet, ont fait savoir que la superficie de l’iceberg était égale à près de 4.170 km2, ce qui en fait le plus gros iceberg du monde. Cette montagne de glace s’est détachée de la banquise en Antarctique il y a 40 ans, précisément en septembre 1986.

"L’avenir de l’iceberg A23a dépend de nombreux facteurs: impact des courants, protubérances sous-marines du relief, facteurs météorologiques. Mais en fait, sa vie touche à sa fin puisqu’il sera bientôt ramené vers des eaux claires, très probablement dès cette année", ont prévenu les experts.

Le A23a est l’un des trois blocs de glace géants qui se sont formés lorsqu’un fragment de la banquise s’est fracturé en 1986 au niveau de la barrière de Filchner-Ronne. L’un d’eux avait abrité une base scientifique saisonnière, Droujnaïa-1, à l’époque de l’URSS.
Selon les données de l’AANII, jusqu’à 100.000 icebergs peuvent vagabonder dans l’océan Austral au cours de l’année. Les scientifiques de différents pays surveillent en permanence leurs trajets car ils peuvent représenter un danger pour les navires commerciaux et de pêche. Ces glaçons font également l’objet d’un intérêt scientifique du point de vue de leur impact sur l’environnement.
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