Donbass. Opération russe

Moscou se réserve le droit d'utiliser des armes à sous-munitions en réponse symétrique, dit Poutine

La Russie n'a pas encore eu besoin d'utiliser des armes à sous-munitions, mais se réserve le droit d'y recourir en réponse symétrique, a déclaré Vladimir Poutine. Washington a décidé de livrer à Kiev ces armes à cause d’un manque de munitions, a-t-il avancé en rappelant que l'usage de ces armes doit être considéré comme un crime.
Sputnik
Moscou se réserve le droit d'employer des armes à sous-munitions si elles sont utilisées par l'armée ukrainienne, a fait savoir le Président russe en réagissant à l'envoi de telles armes, de fabrication américaine, à l'Ukraine.

"Jusqu'à présent, nous ne l'avons pas fait, nous n'en avons pas utilisées, et nous n'avions pas un tel besoin, malgré la pénurie de munitions, bien connue pendant un certain laps de temps [...]. Pourtant, bien sûr, si elles sont utilisées contre nous, nous nous réservons le droit de répondre de manière symétrique", a déclaré Vladimir Poutine dans une interview qui sera diffusée ce 16 juillet sur la chaine Rossiya-1.

La Russie dispose d'un stock suffisant de divers types d'armes à sous-munitions, a-t-il ajouté.

Les États-Unis en manque de munitions

Washington a décidé de livrer à Kiev des obus à sous-munitions à cause d'une pénurie générale de munitions, a développé le Président russe, car "l’armée ukrainienne utilise jusqu'à 5.000 à 6.000 obus de calibre 155 par jour, tandis que les États-Unis en produisent 15.000 par mois".
"Ils n'en ont pas assez, l'Europe non plus. Mais ils n'ont rien trouvé de mieux que de proposer des armes à sous-munitions", a-t-il pointé.
Vladimir Poutine a rappelé que "l’usage d'armes à sous-munitions a été qualifié de crime par l'administration américaine". "C'est ainsi que je pense qu'il faut le traiter", a-t-il résumé.

Des armes qui suscitent l’indignation

Début juillet, la Maison-Blanche avait annoncé la livraison d’armes à sous-munitions à Kiev. Le 13 juillet le Pentagone a déclaré que ces obus sont déjà en Ukraine. Un armement qui repose sur la dispersion d’un grand nombre de petites bombes à partir d’un missile ou d’un obus et qui reste très controversée. Plus d’une centaine de pays ont interdit l’utilisation et le stockage de telles armes en vertu de la Convention d’Oslo.
De nombreuses ONG se sont indignées devant la décision américaine, soulignant le risque de telles armes pour les civils. Les bombes larguées n’explosent en effet pas forcément. Une fois tombées au sol, celles-ci peuvent disparaître sous terre, jouant de facto le rôle mines anti-personnel. Elles peuvent aussi être ramassées par des enfants, qui sont les premiers exposés aux blessures.
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