Dans la foulée de l’annonce d’Emmanuel Macron de livrer à l’Ukraine des missiles de longue portée Scalp, une source militaire a indiqué à l’AFP que les premières armes étaient déjà arrivées à destination.
"Les premiers missiles ont été livrés en même temps que notre Président l'annonçait", a-t-elle noté.
De plus, d’après l’interlocuteur du média, il s’agit d’un nombre "assez significatif".
Se référant à une source diplomatique française, Reuters indique pour sa part que la France envisage de fournir à l'Ukraine un total de 50 missiles Scalp.
Des frappes dans la profondeur
Un peu plus tôt dans la journée, au premier jour du sommet de l’Otan à Vilnius, M.Macron a déclaré avoir pris la décision d’accroître l’aide militaire à Kiev et que la France lui livrerait ces missiles "permettant des frappes dans la profondeur".
La réaction du Kremlin ne s’est pas fait attendre. Le porte-parole du Président russe a qualifié cette initiative d’erronée et de lourde de conséquences pour Kiev. Dmitri Peskov a aussi prévenu que la Russie allait devoir prendre des "contre-mesures".
Qui plus est, la ministre française des Affaires étrangères a annoncé le 9 juillet que Paris poursuit et renforce son soutien militaire à la partie ukrainienne, et que de nouvelles livraisons sont en cours de préparation. Suite à cette annonce, la porte-parole de la diplomatie russe a noté que Paris "sponsorise les nazis".
Moscou avait déjà envoyé une note aux pays de l'Otan au sujet des livraisons d'armes à l'Ukraine. Les autorités russes ont indiqué à de nombreuses reprises que toute arme étrangère à destination de Kiev était une cible légitime.