Alors que Washington a annoncé vendredi 7 juillet qu’il fournira à Kiev des armes à sous-munitions, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a rappelé que l’ancienne attachée de presse de la Maison-Blanche avait qualifié l’utilisation de celles-ci de "crime de guerre".
À titre de preuve, Maria Zakharova a publié le 7 juillet sur sa chaîne Telegram une vidéo montrant Jen Psaki prononcer ces mots en février 2022.
"Psaki, porte-parole de Joe Biden, 28 février 2022: ‘L'utilisation d'armes à sous-munitions est un crime de guerre’. Un an et demi plus tard, le conseiller à la Sécurité nationale du Président américain, Jake Sullivan, a déclaré lors d’un briefing à la Maison-Blanche leur intention de remettre des armes à sous-munitions à l'Ukraine", a écrit la porte-parole de la diplomatie russe.
L’Onu s’y oppose
Le secrétaire général de l'Onu, Antonio Guterres, soutient la Convention sur les bombes à sous-munitions et est vent debout contre l'utilisation de ce type d'armes sur les champs de bataille. Cette position a été réitérée le 7 juillet par Farhan Haq, son porte-parole adjoint.
Une nouvelle aide militaire
La Maison-Blanche a annoncé l’envoi d’un nouveau lot d’assistance militaire à l’Ukraine, qui inclut donc des bombes à sous-munitions.
Ces dernières, utilisées pour la première fois pendant la Seconde Guerre mondiale, sont une classe d'armes comprenant des roquettes, des bombes, des missiles et des projectiles d'artillerie qui se brisent en l'air et dispersent des munitions plus petites sur une vaste zone.
Elles ont été interdites par plus de 100 pays, car les bombes non explosées peuvent présenter un risque pour les civils pendant des années après la fin des combats.
La Russie a déjà envoyé une note aux pays de l'Otan au sujet des livraisons d'armes à l'Ukraine. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a fait remarquer que toute cargaison contenant des armes destinées à Kiev serait une cible légitime pour la Russie.