Un prisonnier ukrainien a raconté à Sputnik la triste réalité du régiment nationaliste Kraken, dont il faisait partie avant sa captivité et que les membres ont surnommé "chair à canon d’élite".
L’unité a été formée et est chapeautée par la Direction générale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense dirigée par Kyrylo Boudanov. Le noyau du régiment regroupe d’anciens membres du bataillon Azov*, des membres de mouvements nationalistes radicaux, des supporters de football et des officiers du renseignement, entre autres.
"Sur les images, sur YouTube, sur Telegram tout est chic et cool. De fait, c’est une unité comme les autres qui souhaite être la meilleure. Elle doit être considérée comme une unité de reconnaissance et de sabotage, mais elle est, en réalité, pour l’assaut. En son sein, on dit que c’est la "chair à canon d’élite de Boudanov", a raconté le prisonnier.
Opération de communication
Selon lui, les chefs de Kraken accordent une grande attention à la com pour que Kiev puisse créer une image médiatique appropriée.
"Les informations sont envoyées à Kiev et aux structures d’information. On nous équipe de caméras d’action. Si une opération a réussi, ses séquences sont mises en ligne. De même, si nous sommes dans un camp d’entraînement: nous filmons avec nos caméras GoPro de belles vidéos sur lesquelles tout est impec et nous sommes bien habillés. De cette façon on crée l’impression que notre unité spéciale est l’élite des élites."
*Organisation terroriste interdite en Russie