"Guerre civile": la Hongrie sans illusion sur les émeutes françaises

Les troubles qui agitent les banlieues françaises sont comparables à une guerre civile, a déploré le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. D’autres dirigeants européens ont tiré à boulets rouges sur les errances ayant mené à ces explosions de violence.
Sputnik
La Hongrie regarde avec horreur les émeutes qui agitent aujourd’hui de nombreuses villes françaises, dont Paris. Ces scènes de chaos sont comparables à une "guerre civile", a affirmé le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto.
"Dans l'un des pays les plus puissants d'Europe, dans l'une des villes les plus célèbres du continent, des événements se sont produits au XXIe siècle qui peuvent être considérés comme une guerre civile", a-t-il ainsi déclaré en conférence de presse.
Le ministre a ajouté que la France était un contre-exemple à ne pas suivre, soulignant que la Hongrie ne laisserait pas un tel chaos s’installer sur son territoire. Il a déploré que ces violences sèment la peur dans l’esprit des citoyens, qui n’osent même plus se déplacer le soir ou craignent pour certains de voir leur véhicule partir en fumée.

"Nous, en Hongrie, ne voulons rien de tel. Nous ne voulons pas que la terreur et la peur règnent dans les rues de Budapest. Nous ne voulons pas avoir peur de sortir le soir, car on ne sait pas s'ils vont nous lyncher, s'ils vont mettre le feu à votre voiture, au bureau du maire, ou casser les vitres des jardins d'enfants", a ainsi expliqué Peter Szijjarto.

L’Europe et le chaos migratoire

Le ministre hongrois a encore pointé du doigt l’Europe, coupable d’avoir mené une "politique migratoire absolument infructueuse" depuis huit ans. Il a fustigé les discours sur le "multiculturalisme et l’intégration sociale" des immigrés, les qualifiant de mensonges et de contes de fées.
Le chef de la diplomatie hongroise n’est pas le seul à avoir énoncé un jugement sévère sur la situation français. Le Premier ministre polonais a tenu un discours en tout point similaire, expliquant sur Twitter qu’il ne voulait pas de "telles scènes dans les rues polonaises". Il a relayé les images de voitures en feu et de commerces pillés, appelant lui aussi à "arrêter la migration illégale" et à faire passer "la sécurité d’abord".
Des soulèvements ont secoué plusieurs villes françaises ces derniers jours, suite à la mort d’un adolescent de 17 ans tué par la police à Nanterre. Les émeutiers sont s’en pris à des bibliothèques, des commissariats et des mairies. Près de 250 écoles ont aussi subi des dégradations, a déclaré le ministère français de l’Éducation.
Certains acteurs politiques français ont également parlé de "guerre civile", comme Éric Zemmour, président du parti Reconquête. Ce dernier a fustigé l’inaction du chef de l’État, Emmanuel Macron, l’accusant de s’être "couché" devant les émeutiers.
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