Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi dans la capitale Ouagadougou pour soutenir les autorités de transition au Burkina Faso et réclamer la tenue d'un référendum pour adopter une nouvelle Constitution du pays, rapportent des médias.
Les manifestants se sont rassemblés dans le centre de la capitale burkinabè pour un meeting à l'appel de la Coordination nationale des organisations de la société civile du Burkina Faso (CNOSC/BF), qui regroupe une vingtaine d'organisations de la société civile, ajoutent les mêmes sources.
"Oui à la relecture de la Constitution", "Non à la politique française de diabolisation du Burkina", "Oui à la liberté du peuple dans ses choix de partenariats", ont scandé les manifestants.
"Notre souveraineté ne doit plus être partielle mais totale. Elle est non négociable", a déclaré le président de la CNOSC/BF, Alassane Sawadogo. "C'est pourquoi (...) nous disons oui à un changement constitutionnel qui sera basé sur les aspirations et à l'image des réalités burkinabè", a-t-il ajouté.
Il estime que la Constitution actuelle du Burkina Faso a été "calquée sur le modèle français" et est "inadaptée au contexte actuel" du pays.
La manifestation vise aussi à "réaffirmer à l'opinion nationale et internationale la légitimité du capitaine Traoré et de son gouvernement qui tire sa source du peuple burkinabè et en qui nous nous reconnaissons par ses prises de décisions qui répondent aux aspirations profondes de notre peuple", a, de son côté, déclaré Adama Compaoré, membre de la Coordination, cité par des médias.
Le Burkina est pris depuis 2015 dans une spirale de violences terroristes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières.
Les violences ont fait depuis plus de 10.000 morts, civils et militaires, selon des ONG, et plus de deux millions de déplacés internes.