Le marchepied idéal. L’Occident s’est servi de l’Ukraine pour mener une guerre "hybride" contre la Russie, a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Washington, Londres et leurs alliés ont assumé ce rôle, en fournissant des armes et des renseignements à Kiev, afin de cibler des citoyens russes et des infrastructures civiles en Russie.
"Les Occidentaux ont choisi l'Ukraine comme tremplin et instrument de lutte armée contre notre pays, après avoir nourri un régime néonazi à Kiev et transformé l'Ukraine en une nouvelle cellule terroriste internationale", a ainsi déclaré le ministère des Affaires étrangères.
Par leurs efforts, les Occidentaux ont donné au conflit une portée mondiale, qui déteint sur de nombreuses autres régions, de l’Afrique à l’Amérique latine. L’Occident a ainsi sacrifié les perspectives de coopération mondiale dans divers domaines, au profit de ses ambitions et pour maintenir son hégémonie, note encore le ministère.
L’Occident joue les prolongations
La responsabilité occidentale dans la crise ukrainienne été soulignée par de nombreux observateurs depuis plusieurs mois. Washington et ses soutiens européens alimentent en particulier Kiev en armes, dans des proportions massives. Le conflit serait sans doute terminé sans ces livraisons des pays de l’Otan, avait récemment souligné Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg avait d’ailleurs admis que les stocks d’armes des pays membres avaient été lessivés par les fournitures à Kiev. Le responsable avait incité les pays de l’Alliance à investir 2% de leur PIB en investissements de défense, tout en affirmant que l’Otan n’était pas partie prenante dans le conflit en cours.
Les aides militaires à l’Ukraine en ont même fait le troisième budget de défense mondial, mettant les États-Unis dans une position parfois inconfortable. Washington ne serait plus en mesure d’apporter un soutien militaire à Taïwan, si la situation dérapait aujourd’hui en mer de Chine, rapportait récemment le média American Greatness.
Mi-mai, le représentant permanent russe à l’Onu, Vassili Nebenzia, avait déjà affirmé que l’Occident se rendait "complice de crimes de guerre des forces armées et des bataillons nationalistes ukrainiens" en apportant son soutien à Kiev.