L’avancée des troupes de Kiev dans le Donbass est sérieusement perturbée par les frappes aériennes, d’artillerie et de missiles menées depuis l’arrière-front russe ce qui laisse songer à l’échec de la contre-offensive ukrainienne, a annoncé le 22 juin le journal Bild.
"Si les Russes nous attaquent avec des hélicoptères à une distance de huit kilomètres, nous ne pourrons rien faire pour les abattre à cette distance", note le quotidien les doléances d’un soldat ukrainien Pavlo.
L’armée de Kiev fait face à une grande pénurie de systèmes de défense aérienne et d’avions. En outre, les Ukrainiens n’ont envoyé "que 10 ou 15%" des soldats dotés d’équipements occidentaux sur les fronts sud et est, détaille le quotidien.
"Le scénario horrible qui se joue à huis clos en Ukraine, se résume ainsi: si la contre-offensive ne se couronne pas de succès malgré les armes occidentales, les États-Unis pourraient augmenter leurs pressions sur l’Ukraine pour la pousser à consentir aux négociations de paix", note le journal.
Or Volodymyr Zelensky avait plusieurs fois déclaré qu’il n’y aurait pas de négociations avec Vladimir Poutine.
Une contre-offensive qui piétine
Selon la chaîne de télévision américaine CNN, plusieurs représentants des pays occidentaux dont une personne du Pentagone estiment que le déroulement actuel de la contre-offensive ukrainienne ne répond pas aux attentes occidentales.
La Russie repousse les attaques ukrainiennes par ses frappes de missiles et à ses lignes de défense fortifiées. Les champs de mines russes causent des pertes considérables aux forces ukrainiennes.
Les pertes ukrainiennes du 4 au 12 juin dépassent les 13.000 soldats, selon Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de sécurité russe. L’Ukraine a également perdu 246 chars, dont 13 de production étrangère, 42 systèmes de lance-roquettes multiples, 10 chasseurs et 264 drones.