La Russie a communiqué à l'Afrique du Sud sa position sur la participation inappropriée de dirigeants de pays inamicaux au sommet des BRICS, a déclaré ce 22 juin Sergueï Ryabkov, vice-ministre russe des Affaires étrangères.
"Il est clair que les chefs des États qui mènent une politique aussi hostile et inacceptable pour nous, qui arguent avec tant d'insistance et avec conviction que la Russie doit être isolée sur le plan international, qui partagent la ligne de l'ensemble de l'Otan prônant notre prétendue défaite stratégique, un tel leader n'est pas convenable en tant qu'invité des BRICS", a déclaré Sergueï Ryabkov.
Moscou ne cache pas son approche en espérant que Pretoria la comprendra: "Nous espérons que notre point de vue sera pleinement accepté".
Comme le veut la pratique établie, c’est la partie hôte qui détermine les invités, selon le diplomate. Pourtant, cette décision devrait être précédée de consultations de tous les membres des BRICS, a-t-il souligné.
Une intention surprise
L’Afrique du Sud organise fin août à Johannesburg le sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud).
Emmanuel Macron souhaiterait se voir inviter à la rencontre, a récemment confirmé la diplomatie française après des informations circulant dans la presse. Selon Paris, le sujet était sur la table des négociations avec le ministère sud-africain des Affaires étrangères.
Pour Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères, le projet est bien envisageable et la présence du Président français "pourrait amplifier la portée mondiale du forum des BRICS". Cependant, elle a précisé que le pouvoir d’invitation était entre les mains de Cyril Ramaphosa.