Paris met "les bâtons dans les roues" de la sécurité malienne, affirme Moscou

La France et ses alliés ne veulent pas renoncer à leurs ambitions impérialistes et continuent de "mettre les bâtons" dans les roues de la politique sécuritaire du Mali, a déclaré le 16 juin le représentant permanent russe à l’Onu Vassili Nebenzia.
Sputnik
Le mécontentement des pays occidentaux face au développement des rapports russo-maliens, y compris dans le domaine de la sécurité, relève d’une politique néocoloniale, a déclaré ce vendredi 16 juin le représentant permanent de la Russie à l’Onu Vassili Nebenzia, lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’Onu.

"Une réaction très négative d’un nombre de pays face au renforcement des relations russo-maliennes fait preuve des approches néocoloniales et de doubles standards. Il est temps d’aider réellement les autorités maliennes au lieu de mettre les bâtons dans leurs roues. Mais malheureusement, c’est ce que Paris et ses alliés continuent de faire, en profitant entre autres de leur influence au sein des structures internationales", a indiqué M.Nebenzia.

Le gouvernement malien a tous les droits légitimes de collaborer "avec ses partenaires internationaux capables de l’aider à garantir la sécurité et à protéger la population", surtout après le départ peu glorieux de la force française Barkhane et de la mission des forces européennes Takuba du Mali, a noté le diplomate russe.
"Grâce au support, entre autres, de la Russie, les forces maliennes ont pu considérablement augmenter leur potentiel de riposter à la menace terroriste pour le convertir en résultats réels sur le terrain", a-t-il souligné.
En février et mars derniers, l’armée malienne avait mené plus de 59 opérations réussies contre les terroristes au centre du pays, a rappelé M.Nebenzia. Outre cela, un récent rapport du secrétaire général de l’Onu signale la baisse du nombre des victimes civiles au Mali en raison des efforts entrepris par l’armée du pays, a rappelé le diplomate.
Le Mali a réclamé ce vendredi 16 juin, au Conseil de sécurité de l’Onu, que les Nations unies retirent leur Mission pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) puisqu'elle n'avait pas réussi à gérer la situation sécuritaire au Mali.
La France et ses partenaires européens ont annoncé la fin des opérations Barkhane et Takuba de soutien militaire aux autorités maliennes face aux djihadistes en février 2022. Le retrait des troupes européennes du Mali s'était intégré dans un plan de redéploiement au profit essentiellement du Niger voisin, selon les médias.
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