L’armée russe a anéanti la plupart des véhicules de combat d’infanterie M2 Bradley américains pendant la contre-offensive ukrainienne sur l’axe de Zaporojié. Cette issue humiliante pour Kiev s’explique par les erreurs stratégiques commises par les forces ennemies et leurs alliés, affirme le politologue et économiste égyptien Ahmed Adel relayé par le site InfoBRICS.
La première faute réside en ce que Kiev et ses alliés ont sous-estimé les capacités de l’armée russe. Bruxelles et Kiev ont misé sur le fait que la Russie ne possède pas assez de potentiel de combat, que ses commandants n’ont pas la communication nécessaire pour coordonner des actions compliquées et que ses soldats manquent de formation et de moral, note le politologue.
Deuxièmement, il s’agit des espoirs irréalistes mis dans la formation des soldats ukrainiens par l’Otan et dans les munitions otaniennes fournies à Kiev. Alors que les États-Unis et leurs alliés approvisionnent Kiev en armes et matériels militaires, l’armée ukrainienne se montre incapable d’utiliser ces lots de munitions abondants mais inconséquents sur le champ de bataille de façon institutionnelle et opérationnelle, affirme l’expert.
À son avis, l’ensemble de ces facteurs a conduit à une perte humiliante par Kiev d'équipements dont la majorité est représentée par des blindés américains.
“La contre-offensive ukrainienne est en cours depuis le début du mois. Mais Kiev n’y a atteint pratiquement aucun résultat visible. Au contraire, les réseaux sociaux font circuler des images de chars Leopard et blindés Bradley détruits qui faisaient jusqu’à peu leur service dans l’armée ukrainienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles certains experts prédisent une défaite proche pour l’Ukraine et un autre échec géopolitique pour l’Otan", indique le politologue égyptien.
À l’issue d’un combat près d’Orekhov, dans la région de Zaporojié, sur neuf véhicules Bradley au service d’une unité de l’infanterie motorisée (qui n’était pas seule à y participer), six ont été détruits, trois abîmés. Un seul véhicule n’a pas été touché, selon l’AFP. L’agence France-Presse a également relayé les propos d’un soldat ukrainien disant que "des succès trop modestes" avaient été atteints contre l’armée russe.
Rien que le 8 juin, Kiev a perdu en deux heures de combat près de 350 soldats, 30 chars et 11 blindés lors d’une tentative ratée de contre-offensive entreprise dans la région de Zaporojié, selon le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou. Pourtant, ce jour-là, les forces ukrainiennes comptaient 1.500 soldats et 150 véhicules blindés.