La Russie a "besoin de résultats" quant à l’accord céréalier, bien qu’elle apprécie les efforts de l'Onu, a déclaré un vice-ministre russe des Affaires étrangères suite à de nouveaux pourparlers russo-onusiens sur ce sujet.
Selon lui, Moscou s’appuiera sur ses propres intérêts quant au futur de l’accord céréalier.
"Malheureusement, les représentants de l'Onu ne peuvent pas constater de résultats. Étant donné que des obstacles aux transactions, à la réassurance et à l'assurance, au dégel des actifs financiers détenus par les entreprises et opérateurs économiques russes subsistent, aucun progrès n'a été réalisé dans cette direction", a précisé Sergueï Verchinine.
"Mur plein de négativité"
Parmi les conditions que la Russie demande à la partie occidentale, figure la reconnexion de la banque russe Rosselkhozbank au système SWIFT. Or, toujours selon le haut diplomate, "l'Onu a reconnu que […] de telles actions se heurtent à un mur plein de négativité de la part de ceux qui prennent les décisions au sein de l'Union européenne et dans d'autres capitales occidentales".
Il a qualifié cette position d’"hypocrite", car elle contredit les déclarations que Washington, Londres et Bruxelles font régulièrement concernant l’exportation de produits agricoles russes.
"Voie criminelle"
Une autre condition que la Russie demande toujours à respecter est le fonctionnement de la conduite d’ammoniac Togliatti-Odessa. Or, les dernières actions ukrainiennes, à savoir "l’acte terroriste", "a repoussé la perspective du relancement du pipeline pour très longtemps"
"Nous n'avons aucune illusion sur la ligne non constructive et, je dirais, criminelle de Kiev concernant l'approvisionnement en ammoniac du marché étranger. Сela […] devrait recevoir une réponse appropriée de la communauté internationale", a déclaré le vice-ministre russe.
Et de conclure que le dialogue sera poursuivi en cas de "retour intégral" pour la Russie.