Ces économies africaines montreront la plus importante croissance en 2023, selon la Banque mondiale

La République démocratique du Congo, le Niger, la Côte d’Ivoire et le Rwanda connaîtront une hausse économique de plus de 6% en 2023, selon les prévisions de la Banque mondiale. Pourtant, la croissance globale du continent marquera le pas dans un contexte de perturbations extérieures et intérieures.
Sputnik
La Banque mondiale a émis des projections quant à l’envol économique du continent africain. En général, en 2023 la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait reculer à 3,2% avant de remonter à 3,9% en 2024, selon un rapport Perspectives économiques mondiales publié le 6 juin.

Situation en Afrique subsaharienne

La hausse du PIB des trois plus grandes économies de l’Afrique subsaharienne – Afrique du Sud, Angola et Nigéria – a traîné en 2022 et continuera à fléchir au premier semestre 2023.
L’Afrique du Sud devrait voir sa croissance baisser à 0,3% cette année, "les pannes d’électricité généralisées pesant lourdement sur l’activité et contribuant à la persistance de l’inflation".
En Angola (2,6%) et au Nigéria (2,8%) – les plus grands producteurs de pétrole de la région – la "dynamique de croissance est au point mort" en raison de la baisse des prix de l’énergie et de la stagnation de la production pétrolière.
Néanmoins, le bond le plus important est attendu en 2023 en République démocratique du Congo (7,7%), au Niger (6,9%), en Côte d’Ivoire (6,2%) et au Rwanda (6,2%), indique la Banque mondiale.

Situation en Afrique du nord

Quant à l’Afrique du nord, l’Égypte sera le leader de la sous-région avec une croissance de 4%, bien que les prévisions aient été revues à la baisse en raison du "durcissement des politiques, de la forte dépréciation de la monnaie et de l’augmentation des coûts de production".
Au Maroc, la croissance devrait s’accélérer pour atteindre 2,5%, grâce à la résilience du tourisme et de l’industrie automobile. L’économie tunisienne va connaître une hausse de 2,3%. Enfin l’Algérie, producteur de pétrole, va bondir à 1,7%.
"Les reprises (des économies africaines, ndlr) après les chocs économiques et climatiques antérieurs, déjà fragiles et incomplètes dans de nombreux pays, ont été freinées par la persistance d’une inflation élevée, un nouveau resserrement des conditions financières mondiales, un durcissement des politiques intérieures et une flambée de violence et de troubles sociaux dans certains pays", explique la banque.
Au niveau mondial, la banque reste également plutôt pessimiste, en prédisant une croissance faible à 2,1% en 2023 et à 2,4% l’année prochaine.
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