Un membre du bataillon nationaliste ukrainien Azov* a reconnu avoir tué dans une voiture sept civils dont des femmes et des enfants le 19 mars 2022 au centre de Marioupol. Cela ressort des aveux de cet homme, fait prisonnier par l’armée russe, qui ont été filmés par un correspondant de Sputnik.
"Nous avons détecté une voiture Lada-2109, bleue, qui se dirigeait du côté des positions de l’ennemi supposé. Nous avons fait des tirs de sommation dans l’air auxquels le conducteur n’a pas réagi. Alors, nous avons commencé à tirer sur la voiture sur ordre de notre supérieur", a témoigné le prisonnier.
Selon lui, deux soldats ont tiré chacun une dizaine de coups malgré les rubans blancs fixés sur les phares de l’automobile.
"Il y avait sept personnes dans la voiture: deux hommes âgés de 50 et de 30 ans, deux femmes de 50 et de 30 ans, et trois enfants: un tout petit, un enfant de 8 ans et une fille de 10 ou 11 ans. Le conducteur est mort sur le coup, le deuxième passager à côté de lui ne bougeait pas. Le petit garçon était blessé à l’épaule", a-t-il poursuivi.
Il a affirmé par la suite ne pas connaître le sort de ceux qui ont survécu à cette fusillade mais affirme avoir entendu dire que les habitants de la ville avaient amené les blessés dans un hôpital qui fonctionnait encore dans la ville.
Ce crime commis n’est pas unique par des combattants d’Azov*. Le 31 mai, la Cour Suprême de la république populaire de Donetsk (RPD) a condamné à une réclusion à perpétuité un combattant d’Azov* ayant fusillé dans un autobus, près de l’aciérie Azovstal, quatre civils qui sont morts sous les tirs. Cinq jours plus tôt, la Cour Suprême de la RPD a condamné à 22 ans de prison un autre combattant d’Azov* pour avoir fusillé un civil à Marioupol.
*Organisation terroriste interdite en Russie