Pour tenter de faire rebondir les cours du pétrole ou tout au moins de les stabiliser, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) pourrait décider une nouvelle baisse de sa production à l'issue de sa réunion prévue ce dimanche 4 juin.
"L'Arabie saoudite, le leader de facto de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, a exigé que les petits producteurs africains réduisent leurs quotas. Au même moment, le royaume était en pourparlers avec les Émirats arabes unis, autre membre puissant du groupe, pour leur permettre de produire davantage", rapporte le Wall Street Journal (WSJ) en se référant à des sources proches du dossier.
Le média indique que le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a invité certains des délégués africains dans sa suite d'hôtel à Vienne samedi et leur a dit que leurs quotas de production au sein du groupe seraient réduits.
"Ils sont sortis de la réunion sans accord", ont fait savoir les sources du journal.
Les représentants des ministères de l'Énergie de l'Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, du Nigeria, de l'Angola, de la Guinée équatoriale, du Gabon et de la République du Congo n'ont pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires du WSJ.
Une nouvelle réduction de la production à l’ordre du jour
Une réduction de la production allant jusqu'à 1 million de barils par jour est sur la table alors que l'OPEP et l'OPEP+ se réunissent ce week-end à Vienne pour décider d'un plan de production. Le groupe élargi de 23 membres représente plus de la moitié de la production mondiale de pétrole. Une réduction de la production devrait soutenir les prix du brut dans un contexte de craintes qu'un ralentissement de l'économie mondiale ne réduise la demande d'énergie. Pourtant, la plupart des membres ne veulent pas renoncer à leurs quotas de production, car cela affecte leurs revenus globaux.
Si elle est approuvée, la réduction de la production sera la troisième par les membres de l'OPEP+ depuis octobre, lorsqu'ils ont réduit la production de 2 millions de barils par jour. En avril, certains des plus grands membres du groupe, dont l'Arabie saoudite et la Russie, ont accepté une réduction de 1,6 million de barils supplémentaires par jour.