Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a remis en question la neutralité de la France eu égard au conflit ukrainien, en lien avec la possible tenue à Paris d’un sommet pour la paix en Ukraine.
"Je n’ai ni vu ni entendu de déclarations officielles du Président français à cet égard. En l’occurrence, elle ne peut guère se voir considérer comme un État neutre qui pourrait prétendre à un rôle de modérateur. Un État comme le Brésil, comme la Chine, comme des pays africains ou comme le Vatican. La France en est incapable car elle est, de fait, un participant actif à ce conflit, du côté de l’Ukraine. Les Français doivent s’en rendre compte", a-t-il déclaré à un journaliste sur la chaîne de télévision Rossiya 1.
Engagement à soutenir l’Ukraine
L’organisation d’un sommet pour la paix en Ukraine a été évoquée par Emmanuel Macron et Volodymyr Zelensky lors de leur entretien par téléphone du 15 avril.
Le communiqué de l’Élysée sur leur conversation ne laisse d’ailleurs pas de doutes quant à la partie soutenue dans le conflit ukrainien par M.Macron.
"Le Chef de l’État a interrogé le Président ukrainien sur la situation sur le terrain. Il a réitéré l’engagement de la France à soutenir l’Ukraine sur les plans militaire, humanitaire et économique, afin de rétablir sa souveraineté et son intégrité territoriale. Les deux Présidents ont évoqué les étapes à venir dans l'organisation d'un sommet pour la paix", a indiqué l’Élysée.
Le Wall Street Journal avait précédemment annoncé que des propositions similaires sur un sommet sur l’Ukraine avaient été faites par le Danemark et la Suède.