La jalousie est un vilain défaut. L'appel du secrétaire britannique à la Défense, Ben Wallace, "à ne pas dépenser d'argent pour les armes russes" est un aveu d’envie, a jugé le Service fédéral de coopération militaro-technique russe (FSVTS) dans un communiqué. Londres enrage face à la popularité des équipements russes sur les marchés et vise sous la ceinture, estime l’organe fédéral.
"Nous considérons les propos du ministre britannique comme une nouvelle manifestation de concurrence déloyale et une marque d'envie de la part des États occidentaux qui, dans le contexte de la popularité croissante des armes russes, n'ont d'autre choix que de recourir au chantage politique et au tapage médiatique", déclare ainsi le FSVTS dans son message.
Le service affirme que le matériel suscite un intérêt grandissant à l’étranger, en particulier concernant les chasseurs, les hélicoptères de combat, les véhicules blindés et les systèmes de lance-roquettes multiples. Ce qui tend à confirmer que l’armement a fait ses preuves, en matière d’efficacité comme de fiabilité.
Marché noir
Le FSVTS se dit par ailleurs inquiet de l’approvisionnement en armes occidentales de l’Ukraine, soulignant que nombre d’entre elles atterrissent sur le marché noir. Un flux continu qui finit par alimenter la propagation du terrorisme international et de l’extrémisme, note le service.
Certaines de ces armes ont déjà rejoint l'Afrique, avait d’ailleurs déploré le Président nigérian, Muhammadu Buhari, fin novembre. Une partie d’entre elles irrigue à présent le bassin du lac Tchad, avait-il précisé.
La police criminelle finlandaise a pour sa part confirmé que des armes initialement livrées à l’Ukraine avaient été retrouvées en Suède, au Danemark et aux Pays-Bas.
Plus tôt, Ben Wallace avait déclaré, au cours du dialogue de Shangri-La, que les importateurs d’armes russes devraient les retourner au vendeur et "ne pas gaspiller d’argent" en achetant du matériel à Moscou.