Y a-t-il un pilote dans l'avion? Donald Trump s’est demandé si les alliés de Kiev comprenaient bien ce qui se jouait avec le dossier ukrainien. L’ex-Président américain a souligné que le risque de guerre nucléaire n’avait jamais été aussi grand, reprochant à l’administration Biden de n’en rien voir, lors d’un meeting à Des Moines.
"Nous sommes très proches d'une guerre nucléaire et nous avons des gens qui n’ont même pas conscience de cela. Nos soi-disant ‘leaders’ -et soi-disant est une bonne expression– nous mettent en danger comme jamais auparavant. Nous n’avons jamais été autant en danger, nous n’avons jamais été si proches du précipice. C’est le moment le plus dangereux dans l’histoire de notre pays", a-t-il ainsi déclaré.
L’ancien chef d’État a ajouté qu’un conflit nucléaire serait d’une tout autre ampleur que la Première ou la Seconde Guerre mondiale "avec des armées de tanks et des soldats se tirant dessus".
Un leader pas respecté
Donald Trump, qui avait annoncé vouloir briguer un nouveau mandat fin 2022, a par ailleurs adressé une pique à peine voilée à Joe Biden, affirmant que celui-ci n’était plus considéré sur la scène internationale. L’ancien Président a rappelé les bouleversements géopolitiques de ces derniers mois, en Ukraine, mais aussi dans le golfe Persique où les États-Unis se font désormais doubler par la Chine, y compris auprès de leurs alliés traditionnels comme l’Arabie saoudite.
"Nous avons un leader qui n’est pas respecté […] La Chine est avec la Russie. Même l’Arabie saoudite est désormais alliée avec la Chine, ce qui semblait impossible", a-t-il ainsi constaté.
L’ex-champion des Républicains avait déjà averti d’un risque de dérapage en Ukraine en mars, déclarant que cela ferait passer les deux conflits mondiaux "pour des jeux d’enfants". Il avait aussi affirmé que le conflit ukrainien pourrait s’achever "en un jour" s’il était réélu.
La menace d’une dérive nucléaire a été évoquée par de nombreuses autres personnalités. "Le risque nucléaire a atteint son plus haut niveau depuis des décennies", avait pour sa part redouté le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, en août dernier.
Moscou a également mis en garde contre la menace nucléaire. Début avril, le ministre russe des Affaires étrangères avait ainsi déploré la "ligne de conduite agressive et hostile" en la matière, soulignant qu’il fallait "être deux pour danser le tango" et réduire les risques.