Lavrov: "La Russie est prête à réduire les risques nucléaires, mais il faut être deux pour danser"

© Service de presse de la diplomatie russe / Accéder à la base multimédia Sergueï Lavrov
 Sergueï Lavrov  - Sputnik Afrique, 1920, 04.04.2023
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Selon le ministre russe des Affaires étrangères, la Russie est ouverte à des contacts visant à réduire les risques nucléaires. Selon lui, la principale condition préalable est l'abandon par l'Occident d'une "ligne de conduite agressive et hostile".
Sergueï Lavrov a évoqué dans une interview accordée au journal Argoumenty i Fakty ce que Moscou pouvait faire sur le front diplomatique pour éloigner le monde d’un affrontement nucléaire.

Selon lui, la Russie "reste ouverte aux contacts, mais sur un pied d'égalité et dans le respect des intérêts russes, afin d'améliorer la situation en Europe et dans la région euro-atlantique et de réduire les risques nucléaires à long terme".

Comme l’a précisé le ministre, la tâche de la diplomatie est de "trouver et d'élaborer des moyens pacifiques, politiques et diplomatiques de régler les contradictions et les conflits entre États".
"Y compris, bien sûr, dans les relations entre les puissances nucléaires. C'est là que se pose le problème, qui est le mieux décrit par l'expression bien connue, mais toute trouvée – ‘il faut être deux pour danser le tango’", a souligné M.Lavrov.

Une ligne de conduite "agressive et hostile"

Le chef de la diplomatie russe a rappelé que son pays avait à plusieurs reprises proposé des engagements constructifs et avancé des propositions pragmatiques et non politisées pour régler les problèmes internationaux actuels. En guise d’exemple, il a évoqué l'initiative du Président russe de décembre 2021 visant à fournir à Moscou des garanties de sécurité juridiquement contraignantes dans la direction occidentale.
"Cependant, nous avons été ignorés à Washington et à Bruxelles, où la réaction a été négative. Cela a finalement conduit à la crise actuelle en Ukraine", a-t-il indiqué en ajoutant que la principale condition préalable était l'abandon par l'Occident d'une "ligne de conduite agressive et hostile".

L’inadmissibilité d’un conflit nucléaire

Fin mars, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré que depuis que Londres avait annoncé l’initiative de livrer des obus à l’uranium appauvri à Kiev, il restait de moins en moins d’étapes avant un conflit nucléaire.
En décembre dernier, Sergueï Lavrov a qualifié d'"énorme" le risque que "toute guerre entre les puissances nucléaires" se transforme en conflit nucléaire. Il a ensuite rappelé la déclaration conjointe américano-russe de juin 2021 soulignant le caractère inacceptable du déclenchement d'un tel conflit.
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