Piloté depuis 2014, le projet chinois d’une flotte de mini centrales en mer de Chine méridionale connaît un revirement. D’après le journal South China Morning Post, les régulateurs ont refusé l'approbation finale pour la construction, sur le point de débuter, de la première centrale nucléaire flottante.
Les autorités ont exprimé "des inquiétudes en matière de sécurité", selon des ingénieurs employés sur le projet, et relayés par le quotidien.
Sabotage des gazoducs russes
Les inquiétudes de Pékin seraient liées au sabotage des gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 en mer Baltique en septembre 2022.
Aucun pays ou organisation n'a revendiqué la responsabilité, mais "il existe une croyance largement répandue selon laquelle ce sont les États-Unis qui en sont à l’origine", selon un chercheur sur l'environnement marin, qui n'a pas été impliqué dans ces centrales mais a participé à l'évaluation d'autres projets à grande échelle, relayé par le South China Morning Post. "Attaquer une infrastructure clé d'un membre permanent du Conseil de sécurité de l'Onu était autrefois considéré comme un tabou. Mais maintenant, ce n'est plus le cas", selon lui.
En cas d’attaque des infrastructures nucléaires chinoises et de leur naufrage, les dégâts environnementaux et financiers seraient importants.
Le 26 septembre 2022, des explosions ont touché les gazoducs Nord Stream 1 et 2, en mer Baltique. Le Président russe a déclaré qu'elles étaient un acte de terrorisme. Début février 2023, le journaliste Seymour Hersh a accusé des plongeurs américains d’avoir posé des explosifs sur les gazoducs, en marge des exercices otaniens Baltops-2022.