L'Onu est "faible", les BRICS pourraient être "l'une des options" du futur, selon un expert nigérian

Alors que les Nations unies sont devenues "plus faibles", la montée en puissance du club des BRICS pourrait entraîner un changement dans l'équilibre mondial des pouvoirs, estime auprès de Sputnik Sampson Uwem-Edimo, président de la diaspora nigériane en Russie. Il analyse les liens entre Moscou et Abuja.
Sputnik
Les profonds changements géopolitiques et économiques que subit le monde actuellement, pourraient entraîner davantage de valorisation pour le rôle des BRICS, indique à Sputnik Sampson Uwem-Edimo, président de l'Organisation des Nigérians de la diaspora (NIDO) en Russie.
"Il y a peut-être 80 ans, nous avions la Ligue des Nations, puis elle est devenue, pour des raisons que nous connaissons tous, les Nations unies. Et maintenant, nous pouvons voir à quel point les Nations unies sont faibles, et nous pouvons voir beaucoup de choses changer. Je pense donc que les BRICS ne sont peut-être qu'une des options qui se présenteront, mais nous verrons ce qui se passera", a-t-il déclaré.
Sampson Uwem-Edimo évoque "un changement dans la façon dont les choses sont faites, dans notre cas, la façon dont les affaires sont faites, et la façon dont les pays seront liés les uns aux autres".

La force des BRICS

Créé en 2009, le groupe des BRICS comprend actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Ces derniers temps, plus de 30 pays ont fait la demande, de manière officielle ou officieuse, de rejoindre le groupe, selon Anil Sooklal, ambassadeur d'Afrique du Sud auprès des BRICS. Parmi eux se trouvent par exemple le Nigeria, l’Algérie, l’Égypte, les Émirats arabes unis.
Considérés comme de grandes puissances émergentes, les membres des BRICS regroupent 31,5% du produit intérieur brut (PIB) mondial en 2023, contre 30,7% pour le G7.

Liens entre la Russie et le Nigeria

Présent au forum de la Journée de l'exportation de Moscou, le Nigérian a évoqué le nombre croissant de ses compatriotes étudiant en Russie.
En 2022, des cours de langue russe ont été introduits dans les universités nigérianes pour aider les jeunes qui souhaitaient étudier en Russie. Selon Sampson Uwem-Edimo, ce programme devrait être poussé plus activement pour combler le fossé de communication qui existe entre les deux nations.
Pourtant, "quelques problèmes de base" persistent dans le domaine économique, en particulier de logistique, de transactions financières et celui de la "sensibilisation en Afrique envers les produits fabriqués en Russie", a-t-il noté.
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