Lavrov au Kenya: diversifier ses partenaires stratégiques sur le plan gagnant-gagnant

À travers la quatrième visite du chef de sa diplomatie sur le continent africain et précisément au Kenya, Moscou veut renforcer ses liens avec l’Afrique d’une part, et permettre à ce pays d’avoir un partenariat gagnant-gagnant fiable d’autre part, a affirmé à Sputnik un enseignant-chercheur algérien.
Sputnik
Alors que l’Occident fait pression sur les pays africains pour les faire renoncer à leur position de neutralité par rapport au conflit ukrainien, la Russie crée un climat de confiance et la nouvelle visite de son ministre des Affaires étrangères au Kenya pourrait consolider les liens russo-africains, a déclaré à Sputnik ce 29 mai Abdelkader Soufi, enseignant-chercheur en géopolitique et politiques de Défense à l’université algérienne de Blida II.
"Serguei Lavrov est plus dans le contexte de rassurance et d'assurance que les partenariats et les relations russo-africaines sont solides, stables, fiables, durables", a indiqué M.Soufi.
Pour M.Soufi, la visite de M.Lavrov a aussi pour enjeu de contrer les pressions occidentales sur beaucoup de pays du monde, notamment en Afrique.

Relations russo-kenyanes

Selon l’enseignant-chercheur, cette visite devrait aussi permettre d’explorer les possibilités de développement vers l'avenir, les démarches à entreprendre ensemble, les investissements, et l’avenir de partenariat entre la Russie et le Kenya.
"Le Kenya aussi est un pays africain important, qui a des potentialités humaines et naturelles et qui a besoin de partenariat ou au moins de diversifier ses partenaires stratégiques sur le plan gagnant-gagnant […]. C'est un pays, où l'agriculture occupe une place très importante et que la banque est un excellent moyen pour les deux pays à développer ce chéneau ensemble", a-t-il ajouté.

La stabilité politique africaine

L’interlocuteur de Sputnik estime que "les Russes […] peuvent aider surtout les pays africains à avoir une sécurité économique et sociale qui permet la stabilité politique". Et ce, en plus des savoir-faires russes dans les technologies médicales, le renseignement, l'aéronautique et autres secteurs.
"Et je crois que c'est un enjeu important pour le devenir de l'Afrique, notamment, pour faire barrière au crime organisé et aux différentes formes radicales qui investissent l'Afrique et qui enrobent les énergies à la base, et par conséquent à créer cette perturbation perpétuelle", a-t-il conclu.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est arrivé à Naïrobi ce 29 mai. Il s’est entretenu avec le Président kényan William Ruto et le ministre des Affaires étrangères, Alfred Mutua. Selon le ministre, les entretiens ont été très fructueux.
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