Les États-Unis et le Royaume-Uni estiment que l’initiative africaine pour résoudre le conflit ukrainien est prématurée, a déclaré l’ancien Président du Nigeria Olusegun Obasanjo, qui siège au conseil consultatif de la Fondation Brazzaville chargée des préparatifs de la mission africaine.
Réagissant à cette déclaration, le chef de la diplomatie russe a expliqué à Sputnik que Washington et Londres ne pourraient pas accepter autre chose que "la formule de paix dite de Zelensky, qu'ils intègrent de toutes les manières possibles dans tous les documents du G7, de l'Otan, de l'UE et demandent de la respecter".
Comme l’a rappelé le ministre lors d'une conférence de presse au Kenya, cette formule prévoit le départ des Russes de tous les nouveaux territoires, l’organisation d’un tribunal sur la Russie, le paiement de réparations. Et seulement après tout cela, "l'Ukraine acceptera gracieusement de signer une sorte de traité de paix".
Il a également rappelé les paroles du Président ukrainien qui avait conseillé à tous ceux qui se sentent Russes de partir en Russie pour l'avenir de leurs enfants et petits-enfants.
"Étant donné ce que les messieurs Danilov [secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense de l'Ukraine] et Podolyak [conseiller du chef de cabinet du Président ukrainien] ont dit, à savoir qu'après le retour de la Crimée et des territoires de l'est de l'Ukraine, ils extermineront tout ce qui est russe là-bas, jusqu'à la destruction physique des citoyens russes, une telle position de l'Occident et son adhésion exclusivement à cette formule animale et barbare de Zelensky signifie qu'ils sont prêts à soutenir le génocide", a indiqué le ministre russe des Affaires étrangères.
L’initiative africaine
Le 14 mai, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a annoncé que des pays africains avaient "discrètement" œuvré pour convaincre la Russie et l’Ukraine d’entamer des négociations.
Le chef d’État a précisé qu’il contactait régulièrement les dirigeants des deux pays en question. Lors d’un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine le 12 mai, il a exposé l’initiative à son homologue russe qui l’a soutenue, selon le Kremlin.
La mission, qui se propose de se rendre à Moscou comme à Kiev, comprend, outre le Président sud-africain, ses homologues d’Égypte, de Zambie, du Congo-Brazzaville, du Sénégal et d’Ouganda.