Le déclassement des réacteurs nucléaires uranium-graphite est une étape compliquée mais indispensable pour finaliser leur cycle de vie. La Russie possède une énorme expérience et des technologies spéciales dans ce domaine susceptibles d’intéresser les collègues chinois. Un accord préalable sur le sujet a été atteint lors d’une mission des représentants du groupe nucléaire Rosatom à Pékin, a annoncé à Sputnik Edouard Nikitine,directeur des programmes de déclassement d’une filiale de Rosatom.
“Des installations nucléaires russes et chinoises sont très similaires pour seule raison que l’équipement même et l’histoire du secteur énergétique en Chine sont étroitement liés à l’Union soviétique. Nous comptons collaborer sur la phase finale du cycle de combustible nucléaire", a déclaré M.Nikitine à l’issue de sa visite à Pékin.
Le recyclage de graphite est un des défis les plus sérieux dans l’énergie nucléaire mondiale, notamment à l’étape de déclassement du réacteur, a poursuivi le responsable. Selon lui, cette année, Rosatom s’apprête à achever deux autres projets en ce domaine et cette expérience devrait sans aucun doute être intéressante pour les partenaires chinois.
D’autre part, la Chine développe intensément ses propres technologies et la Russie est totalement ouverte à une coopération bilatérale et à des échanges réciproques de solutions efficaces, a-t-il rajouté.
Pékin est le troisième producteur mondial d’énergie avec 54 réacteurs nucléaires fonctionnant sur son territoire, derrière la France (56 réacteurs) et les États-Unis (93). Le pays pourrait dépasser l’Hexagone bientôt prévoyant de hausser la production de l’énergie nucléaire de 10% pour 2035. A cet effet, 23 nouveaux réacteurs sont en cours de construction dans le pays.