La situation en Ukraine risque d’évoluer selon un scénario imprévisible à cause des livraisons incessantes d’armes occidentales de plus en plus sophistiquées à Kiev, et on pourrait être proche d’un point de non-retour, a déclaré à la chaîne de télévision RT Dmitri Medvedev, vice-président du Conseil de sécurité russe, en visite au Laos.
"Personne ne sait [où est le point de non-retour-ndlr]. Et c'est là le principal danger. Car dès qu'ils livrent quelque chose, on dit ‘livrez ça aussi -des missiles à longue portée ou des avions- et tout ira bien’. Mais rien n’ira bien. Nous [la Russie] le surmonterons aussi, mais on commencera à utiliser des armes de plus en plus sérieuses", a-t-il indiqué.
Selon M.Medvedev les pays de l’Otan prennent des décisions sans réfléchir aux éventuelles conséquences de leur actions.
Quel est l’objectif de Washington?
M.Medvedev estime qu’en alimentant le conflit en Ukraine, les États-Unis cherchent avant tout à détruire la Russie en tant qu’État.
"Détruire la Fédération de Russie, ou du moins, la contenir. Ils font la même chose avec la Chine. Mais l'objectif ultime est de détruire la Russie en tant que pays", a indiqué cet ancien Président et Premier ministre russe.
Mais, à son avis, Washington ne parviendra pas à atteindre cet objectif: "Nous ne le permettrons pas".
M.Medvedev trouve que cela a été un temps perdu d’avoir essayé de trouver des accords avec les Occidentaux qui ne veulent pas la paix, mais plutôt se préparaient déjà pour la guerre avec un objectif précis.
"Ils ne veulent pas la paix, ils veulent la guerre […]. Pour l’instant, nous ne voyons personne avec qui nous pourrions discuter", a-t-il conclu.
Une apocalypse nucléaire provoquée par l’Otan?
Selon M.Medvedev, l'Otan ne prend pas au sérieux le scénario d’une apocalypse nucléaire. Sinon, l'Alliance ne fournirait pas d'armes aussi dangereuses au régime ukrainien.
"Apparemment, ils [les pays de l’Otan] pensent donc qu'un conflit nucléaire, ou une apocalypse nucléaire, est impossible, parce que ce n'est jamais possible. Ils se trompent. Et à un moment donné, les événements pourraient devenir totalement imprévisibles. Et la responsabilité en incombera entièrement à l'Alliance de l'Atlantique Nord", a-t-il souligné.