Les BRICS séduisent de plus en plus de pays "mécontents" de l’ordre occidental

Les BRICS tentent de construire un nouvel ordre mondial et l'attrait de leur cause ne cesse de croître auprès d'autres pays faisant grief aux États-Unis et à leurs alliés, selon une ancienne vice-présidente de la Banque mondiale.
Sputnik
Ana Palacio, ancienne vice-présidente de la Banque mondiale, estime que les pays en développement qui se sentent exclus sont à la recherche d’une alternative au système occidental, dont les promesses de poursuivre les réformes n’ont pas abouti.

"Les BRICS tentent de construire un nouvel ordre mondial, ‘brique par brique’, et l'attrait de leur cause auprès d'autres pays mécontents ne cesse de croître", écrit-elle dans Project Syndicate.

Les pays en développement sont, selon elle, mécontents de la "conditionnalité" qui leur a été imposée par les institutions dominées par l’Occident.

Méfiance envers les normes et valeurs occidentales

Ils reprochent également à l’Occident son ‘deux poids deux mesures’ sur des questions politiques vitales -notamment la transition verte- ainsi que ses limites en matière de partage des technologies.
"Peut-être plus important encore, ils considèrent les normes et les valeurs occidentales avec méfiance comme une feuille de vigne au comportement intéressé des pays occidentaux."

Une leçon pour l’Occident

Dans leur recherche d’une alternative, ces pays tournent leurs regards vers les BRICS. Mme Palacio rappelle que 19 pays, dont l’Argentine, la Turquie et l’Arabie saoudite, ont exprimé leur intérêt à rejoindre le groupe.
"On peut se demander ce qu’il se passerait si des pays comme l'Argentine ou l'Arabie Saoudite se joignaient à ce projet", s’interroge-t-elle.
"Pour l'Occident, l'influence croissante des BRICS est porteuse d'une leçon importante. Si l'ordre international actuel doit rester pertinent, les institutions qui le composent devront changer", prévient-elle en résumé.
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