La Russie accusée d’ingérence électorale en Turquie, le Kremlin répond

Les propos du chef de l’opposition turque au sujet d’une prétendue intervention russe dans l’élection présidentielle en Turquie sont tout à fait erronés, selon le Kremlin. En plus de cela, Kemal Kiliçdaroglu, premier adversaire de M.Erdogan, n’en a toujours pas fourni de preuves, a mis en exergue le porte-parole de Vladimir Poutine.
Sputnik
La Russie réfute les accusations de l’opposition turque d’ingérence dans l’élection présidentielle du pays, a indiqué le 13 mai le porte-parole du Président russe.
"Nous avons tout de suite déclaré rejeter fermement les accusations d’ingérence dans la présidentielle en Turquie. Il en est hors de question", a martelé Dmitri Peskov en commentant les propos de Kemal Kiliçdaroglu, principal adversaire de Recep Tayyip Erdogan, à ce sujet.
"Le leader de l’opposition disait en disposer de preuves. Mais il ne les a toujours pas présentées. Nous sommes certains qu’il ne pourra pas le faire, car elles n’existent pas en réalité", ajouté M.Peskov.

Ingérence US

De son côté, le ministre turc de l’Intérieur a récemment informé d’une ingérence américaine dans le processus électoral.
"Les États-Unis s’immiscent régulièrement dans les élections turques de diverses façons, notamment avec l’utilisation de vidéos falsifiées", a noté Suleyman Soylu, cité le 12 mai par le quotidien Star.
À ce sujet, le ministre a cité l’exemple d’un autre candidat, le président du Parti de la Nation, Muharrem Ince. Il s’est retiré de l’élection trois jours avant le vote. Expliquant sa décision, il a déclaré avoir subi des pressions sous la forme de diverses provocations, accusations et désinformations.
Selon le ministre Soylu, c’est le Président Biden qui est derrière toutes les actions qui ont pour mission de faire partir M.Erdogan. En effet, le chef d’État américain a dit lors de sa campagne présidentielle en janvier 2020 que Washington devrait encourager les opposants d’Erdogan à gagner aux élections.

Tenue du vote

Ce dimanche 14 mai, la Turquie choisit son treizième Président de la République. Les bureaux de vote fermeront à 17h00 (heure locale).
Polarisé entre les deux principaux candidats, le Président Recep Tayyip Erdogan, 69 ans, au pouvoir depuis vingt ans, et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu, 74 ans, à la tête du parti social-démocrate et laïque CHP, le pays doit accorder à l'un des deux au moins 50% des voix plus une pour assurer sa victoire au premier tour. Dans le cas contraire, le second tour aura lieu le 28 mai.
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