Les BRICS doivent faire entendre la voix des non-alignés, selon un ministre sud-africain

Un grand nombre de pays ont fait part de leur intérêt pour les travaux des BRICS, qui doivent à présent se coordonner pour faire émerger un monde multipolaire, a déclaré le ministre sud-africain des Affaires étrangères Naledi Pandor.
Sputnik
Les BRICS continuent d’avoir la côte auprès des pays émergents. Courtisé par plusieurs États ces derniers mois, le groupe des cinq (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) travaille à un potentiel élargissement, a ainsi affirmé le ministre sud-africain des Affaires étrangères Naledi Pandor devant le parlement.
Le responsable a plaidé pour faire des BRICS un instrument d’un monde multipolaire, afin de donner une voix aux pays non-alignés sur le modèle occidental.
"Les BRICS suscitent un grand intérêt dans un certain nombre de pays et nos sherpas travaillent actuellement sur la manière dont les BRICS peuvent répondre à cette demande. Il est vital de trouver une solution qui renforcera le multilatéralisme, l'Onu et le mouvement des non-alignés", a-t-il ainsi déclaré.
Naledi Pandor a souligné que le prochain sommet des BRICS en Afrique du Sud donnerait des indications plus claires sur l’avenir du groupe et sur les orientations à prendre.

Les BRICS et le monde multipolaire

Les membres des BRICS ont souvent insisté sur l’émergence d’un nouveau modèle géopolitique, pour sortir de l’hégémonie occidentale. La piste monétaire est notamment envisagée pour tenter de secouer le joug du dollar américin. La question d’une monnaie commune aux membres du groupe, voire d’un panier de devises communes pour contester le statut de référence du billet a été soulevée.
C’est ce refus d’être soumis aux diktats de Washington et d’un monde unipolaire qui a poussé divers pays à présenter des candidatures d’adhésion aux BRICS ces derniers mois, comme l’expliquait récemment à SputnikTatiana Deïtch, chercheuse à l'Institut de l'Afrique de l'Académie des sciences de Russie. L’Algérie est en particulier sur les rangs.
Certains observateurs soulignent par ailleurs que les BRICS apporterait des opportunités à plusieurs pays d’Afrique. Le secteur touristique pourrait notamment profiter de l’arrivée de voyageurs en provenance de Chine ou d’Inde, si des investissements étaient pensés en ce sens. La croissance du tourisme est d’ailleurs l’une despriorités du groupe de cinq, comme l’expliquait récemment la ministre sud-africaine du Tourisme, Patricia De Lille.
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