L’expertise russe peut servir la santé de la population centrafricaine, selon un ministre de la RCA

Le partenariat avec la Russie peut renforcer la formation des médecins centrafricains et donc avoir un impact bénéfique sur la santé de la population, a expliqué à Sputnik Jean-Laurent Syssa-Magalé, ministre de l'Enseignement supérieur de RCA.
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La collaboration entre la Russie et la Centrafrique s’étend bien au-delà des sphères sécuritaires et peut avoir des effets directs dans certains secteurs civils. En médecine, Moscou peut ainsi appuyer la formation de spécialistes centrafricains ou partager ses compétences dans la fabrication de vaccins, a détaillé à Sputnik Jean-Laurent Syssa-Magalé, ministre de l'Enseignement supérieur de RCA. Des partenariats qui bénéficieront in fine à la population.
"L'expertise de la Russie dans la formation de virologues et la production de vaccins est une opportunité pour la promotion de la santé de la population centrafricaine […] Nous aurons besoin de cette expertise russe pour ajuster, appuyer et susciter la formation des médecins spécialistes et l'encadrement de nos chercheurs", explique ainsi le haut responsable.
Il précise que l’aide russe pourrait s’avérer bénéfique sur les formations en santé publique, en épidémiologie, mais aussi en sûreté environnementale ou en matière de pollution chimique. Le partenariat avec Moscou permettrait par là même une "amélioration des contenus pédagogiques", pour les étudiants de ces filières.

Sommet Russie-Afrique

Jean-Laurent Syssa-Magalé compte d’ailleurs sur le sommet Russie-Afrique qui se tiendra à Saint-Pétersbourg du 26 au 29 juillet, pour donner un coup de fouet à ces coopérations. Le ministre espère que plusieurs ententes seront conclues à cette occasion, en particulier pour faciliter les déplacements d’étudiants d’un pays à l’autre.
"Ce prochain sommet est un cadre d'échanges qui va sûrement permettre la signature de plusieurs accords pour l'enseignement supérieur et la recherche scientifique, afin de régler nos attentes en faveur d'un partenariat pour la mobilité par exemple des étudiants, des enseignants-chercheurs, ainsi que le transfert de compétences", explique-t-il ainsi.
D’autres États d’Afrique ont resserré leurs liens académiques avec Moscou, favorisant les passerelles avec les universités russes. La République démocratique du Congo (RDC) mise sur l’apprentissage du russe pour mieux accueillir de nouveaux investisseurs, ou ouvrir des voies encore inexplorées aux futures générations.
Les formations russes dans l’ingénierie et les hautes technologies sont particulièrement prisées par les jeunes du Congo, affirmait récemment à Sputnik Muhindo Nzangi Butondo, ministre de l'Enseignement supérieur du pays.
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