Pas de pluie et des barrages vides: l’Algérie face à la sécheresse

Les conditions météo ne s’améliorent pas en Algérie, où peu de pluie est tombée en avril. Le faible taux de remplissage des barrages inquiète, comme l’épuisement des nappes souterraines.
Sputnik
On parle moins de la pluie que du beau temps ces dernières semaines en Algérie. Pour la première fois depuis bien longtemps, quasiment aucune une goutte d’eau n’est tombée du ciel durant le mois d’avril au pays des fennecs, constatent les médias locaux.
Conséquence directe: les barrages peinent à se remplir. Le taux de remplissage national s’élève à 29%, a ainsi déclaré fin avril le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal. C’est bien moins que l’an dernier sur la période avril-mai (40%) et même moins qu’en juillet (30%).
Même refrain concernant les nappes souterraines, qui sont très sollicitées en ces périodes de besoin et peinent cependant à se renouveler. Une sacré pépin puisque les forages assurent actuellement 60% des besoins du pays, selon le ministre de l’Hydraulique.

L’alternative du dessalement

Comme son voisin marocain, l’Algérie a donc fait le pari du dessalement pour pallier aux sécheresses à répétition, qui accablent le pays depuis plusieurs années. Onze nouvelles stations doivent ainsi être construites sur le littoral. Cinq d’entre elles pourraient être achevées en 2024, portant à 42% la part de l’eau dessalée dans la couverture de besoins du pays, avait souligné l’ancien ministre de l’Hydraulique, Lakhdar Rekhroukh, en février.
En attendant, les Algériens s’en remettent aux bonnes grâces du ciel. Le ministère des Affaires religieuses a ainsi appelé les croyants à accomplir des prières d’invocations de la pluie (Salat El-istisqa).
La sécheresse a par ailleurs eu un impact sur certaines cultures, en particulier celles de l’oignon. Les faibles rendements ont fait s’envoler les prix des bulbes. L’oignon rouge a ainsi dépassé la barre des 300 dinars (près de deux euros) pendant la période du Ramadan.
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