Un ex-Premier ministre français menace de… vendre des rillettes sur la place Rouge

François Fillon, ancien Premier ministre français, a ironisé sur ses liens présumés avec la Russie. Il a expliqué que sa vie privée ne regardait désormais que lui et qu’il était libre d’aller vendre des rillettes sur la place Rouge s’il le désirait.
Sputnik
De chef du gouvernement à vendeur de rillettes, la reconversion risque d’être mouvementée pour François Fillon! L’ancien Premier ministre français a répondu avec humour aux accusations de proximité avec Moscou, lors d’une audition à l’Assemblée nationale sur les ingérences étrangères.
Brièvement présent au conseil d’administration de sociétés russes après son retrait de la vie politique, le responsable a déclaré que ses choix ne regardaient que lui. Dégagé de tout mandat, il a déclaré qu’il pouvait travailler où bon lui semblait, même sur la Place rouge comme vendeur de spécialités françaises.

"Je mène ma carrière professionnelle comme je l'entends, si j'ai envie de vendre des rillettes sur la place Rouge, je vendrai des rillettes sur la place Rouge", a-t-il répondu avec ironie à ceux qui lui reprochaient ses piges dans les entreprises russes.

L’ancien Premier ministre a précisé qu’il avait assisté à un conseil d’administration avec la société russe Zarubezhneft et à un autre avec l’entreprise Sibur, avant de démissionner dans le sillage du conflit en Ukraine. Il a affirmé n’avoir touché "aucun centime" pour ces passages éclairs et n’avoir jamais touché d’argent russe durant sa période à la tête du gouvernement.

Ingérence américaine

L’ancien Premier ministre a souligné que la principale ingérence constatée pendant son mandat était l’ingérence américaine. Il a affirmé avoir été espionné pendant plusieurs années par les renseignements américains, notamment par l’Agence nationale de la sécurité.
"Des ingérences étrangères, oui, j'en ai rencontrées. La plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelle les Etats-Unis. J'ai été écouté avec le Président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA. Je n'ai pas été concerné directement par des ingérences russes", a-t-il ainsi déclaré devant la commission d’enquête de l’Assemblée.
Des propos qui rejoignent ceux d’un autre responsable français, Arnaud Montebourg. L’ancien ministre de l’Économie, lui aussi interrogé par la commission, a fustigé l’ingérence américaine durant son passage au gouvernement.
Il a notamment critiqué la Réglementation américaine sur le trafic d'armes au niveau international (ITAR), qui permet aux États-Unis de mettre leur nez dans les exportations françaises, et même d’interdire certaines ventes si les produits exportés contiennent des composants américains. Washington avait notamment bloqué la vente de Rafale français à l’Égypte via ce mécanisme en 2018.
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