Lundi 1er mai, qui est la Fête du travail, les militants et sympathisants de l’Union d’action syndicale (UAS) ont remis des documents revendicatifs au Premier ministre burkinabè Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.
Ils réclament de meilleures conditions de vie et de travail, mais aussi le retour à la sécurité face aux attaques terroristes.
Le Premier ministre a rappelé pour sa part que le pays était en péril et que la sauvegarde de l’intégrité territoriale et de la vie des gens était "la priorité des priorités".
"Si le territoire disparaît, aucun droit ne saura subsister, que ce soit le droit à l’emploi, le droit à la création d’entreprises, le droit d’expression, tout va disparaître", a-t-il déclaré, cité par Burkina24.
Des troupes étrangères inacceptables
Au mois de février, le gouvernement burkinabè avait annoncé la fin des opérations de la force française Sabre, après avoir dénoncé, quelques semaines plus tôt, les accords de défense entre Ouagadougou et Paris.
En ce qui concerne la défense du territoire et la présence de troupes étrangères, le chef du gouvernement estime que c’est à la population de l’assurer et à la nation de se défendre elle-même.
"Notre Wagner (le groupe paramilitaire russe), ce sont les VDP (Volontaires pour la défense de la patrie). Et nous à aucun moment, il ne nous viendra à l’idée d’accepter les troupes étrangères ici", a-t-il lancé.
Et d’ajouter: "Moi, je vous dis que si vous apprenez que les troupes étrangères sont là, chacun doit abandonner son stylo, sa truelle, son écrou pour aller lutter, pour bouter ces troupes étrangères là dehors."
Apollinaire Kyelem de Tambela a affirmé qu’aujourd’hui, tous les 50.000 VDP recrutés sont équipés en tenue, en armement et en munitions.
Une mobilisation générale
Face à la menace terroriste, le Burkina Faso a décrété fin avril une mobilisation générale de 12 mois à laquelle seraient soumis les hommes de plus de 18 ans "physiquement aptes".
Selon le décret, ces dispositions sont adoptées "en vue de défendre l’intégrité du territoire national, de restaurer la sécurité sur l’ensemble du territoire et d’assurer la protection des populations et de leurs biens, contre la menace et les actions terroristes".
Le pays, en particulier sa partie nord, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des groupes terroristes liés à Al-Qaïda* et à Daech*.
* Organisation terroriste interdite en Russie