Le Burkina Faso décrète la "mobilisation générale"

CC BY 2.0 / Jeff Attaway / monumentOuagadougou, Burkina Faso
Ouagadougou, Burkina Faso - Sputnik Afrique, 1920, 14.04.2023
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Les autorités de transition au Burkina Faso ont décrété le 13 avril la "mobilisation générale" afin de "donner à l'État tous les moyens nécessaires" pour faire face aux attaques djihadistes qui endeuillent régulièrement le pays.
Pour contrer la menace terroriste au Burkina Faso, le gouvernement a adopté un décret portant mobilisation générale et mise en garde. Il s’agit surtout à travers ce décret de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso, indique un communiqué de la présidence, publié à l'issue du conseil des ministres.
"Face à la situation sécuritaire à laquelle fait face le Burkina Faso, le salut de la Nation repose sur un sursaut national de l'ensemble des filles et des fils en vue de trouver une solution", a affirmé le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel-major Kassoum Coulibaly.
Les autorités qui ont également décrété la "mise en garde" auront notamment "le droit de requérir les personnes, les biens et les services, le droit de soumettre à contrôle et à répartition les ressources au ravitaillement" et "le droit d'appel à l'emploi de défense, à titre individuel ou collectif", précise le compte-rendu du conseil des ministres, jeudi soir.
Selon la loi portant sur l'organisation de la défense nationale, "en cas de danger menaçant la sécurité et l'intégrité territoriale, la sécurité des institutions et celle des populations, le chef de l'État peut, outre l'état d'exception, décréter pour tout ou partie du territoire national: la mise en garde, l'état d'urgence, la mobilisation générale".
Mardi 11 avril, le ministère de la Défense a lancé une opération baptisée "greniers vides" appelant tous les militaires du pays, actifs ou retraités, à donner leurs uniformes pour les soldats actuellement sur le terrain.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières.
La semaine dernière, 44 civils ont été tués lors de l'attaque de deux villages du nord-est du pays près de la frontière nigérienne.
En février, le capitaine Traoré a fait part de sa "détermination intacte" à combattre les djihadistes, malgré la multiplication des attaques. La semaine dernière, un nouveau chef des armées, le colonel-major Célestin Simporé, a été nommé et a affirmé vouloir accentuer l'offensive pour forcer les djihadistes à "déposer les armes".
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