Moscou veut clarifier la situation avec Pretoria après l’imbroglio sur la CPI

Avant le sommet des BRICS prévu en Afrique du Sud, Moscou et Pretoria vont clarifier leur position sur la Cour pénale internationale (CPI). L’institution a émis un mandat d’arrêt contre le Président russe et le pays arc-en-ciel avait menacé d’en sortir.
Sputnik
La Russie est décidée à éventer le brouillard qui plane autour de la Cour pénale internationale (CPI). Moscou veut en effet s’entretenir avec Pretoria, qui a un temps promis de sortir du traité avant de faire marcher arrière. Des clarifications nécessaires avant le sommet des BRICS prévu en Afrique du Sud, auquel pourrait participer le Président russe Vladimir Poutine, visé par un mandat d’arrêt de la CPI.
"Notre pays continuera à prendre une part active aux travaux du groupe, la Russie est un membre important et responsable des BRICS. Bien sûr, nous participerons aux travaux du sommet qui se tiendra en Afrique du Sud. Bien sûr, cela sera précédé de nos contacts bilatéraux avec les Sud-Africains, pour clarifier les positions", a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.
Membre de la CPI, l’Afrique du Sud est donc censée arrêter le Président russe s’il se présente sur son territoire. Un drôle de scénario que ne semble cependant pas envisager le parti au pouvoir, l’ANC (Congrès national africain). "Poutine peut venir à tout moment dans ce pays", a ainsi déclaré Fikile Mbalula, secrétaire général du parti.

Partira? partira pas?

L’Afrique du Sud avait récemment créé la surprise en évoquant sa possible sortie de la CPI. Le Président Cyril Ramaphosa avait en effet annoncé que l’ANC s’était prononcé pour un retrait de la célèbre institution.
Le chef d’État avait finalement rétropédalé ce 25 avril, expliquant qu’il s’agissait d’une erreur de communication et que le pays restait bien signataire du Statut de Rome.
L’imbroglio n’est cependant pas tombé du ciel, puisque l’Afrique du Sud avait déjà envisagé un retrait de la CPI en 2016. En cause: la venue sur le territoire du Président soudanais Omar el-Béchir, lui aussi visé par un mandat d’arrêt de la Cour, que Pretoria avait refusé d’arrêter.
L’institution internationale semble en tout cas continuer d’agacer dans les hautes sphères sud-africaines. "La CPI est utilisée comme un outil" par certaines puissances occidentales, déplorait encore récemment auprès de Sputnik Kopeng Obed Bapela, vice-ministre de la Gouvernance coopérative et des Affaires traditionnelles.
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