Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a révélé que la lettre à Vladimir Poutine sur la prorogation de l’accord céréalier que le secrétaire général de l’Onu avait remise à New York au ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov était bien arrivée sur son bureau.
"Oui, bien sûr, elle a été transmise par la voie diplomatique. Elle est à l’étude", a-t-il déclaré à la presse.
Des messages similaires sur ce que soutient M.Guterres pour la réalisation de l’accord avaient précédemment été envoyés à l’Ukraine et à la Turquie.
En mars 2023, l’accord céréalier a été prolongé pour 60 jours au lieu de 120, comme cela avait été le cas antérieurement. Par la suite, la Russie a indiqué qu’elle suspendrait sa participation le 18 mai, s’il n’y avait pas de progrès tangibles concernant le déblocage des exportations agricoles russes et l’expédition des produits vers les pays dans le besoin.
Un accord dans l’impasse
Sergueï Lavrov a signalé mardi 25 avril en conférence de presse suite à la réunion du Conseil de sécurité de l’Onu que l’accord était dans une impasse à cause de l’attitude "peu sérieuse" de l’Occident.
Selon lui, les puissances occidentales, et notamment Washington, cherchent à empêcher les céréales et les engrais russes de parvenir aux marchés mondiaux et dans certains pays.
Moscou prêt à tout scénario
Le représentant permanent russe auprès de l’Onu à Genève Guennadi Gatilov a signalé ce mercredi 26 avril que la Russie ne voyait aucun progrès dans la réalisation du volet russe de l’accord céréalier.
Selon lui, les organes compétents russes sont prêts à tous les scénarios possibles de non-prorogation de l’accord le 18 mai.