Alors que l’éventualité d’un conflit nucléaire croît dans le monde, les problèmes relatifs au changement climatique sont nuls par rapport à la perspective de se retrouver dans l’épicentre d’une explosion nucléaire, estime le vice-président du Conseil de sécurité russe et ancien Président Dmitri Medvedev.
"Arrêtez de souffrir à cause de l’augmentation de la température d’un degré au cours de telle ou telle année ou de telle ou telle période. L’humanité ne suit ces changements que très peu de temps. Êtes-vous vraiment préoccupés par le climat à ce point? À mon avis, ce n’est rien par rapport à la perspective de se retrouver dans l’épicentre d’une explosion avec une température de 5.000 Kelvin [4.726,85°C], une onde de choc de 350 mètres par seconde, une pression de 3.000 kilogrammes sur un mètre carré et un effet radioactif", a-t-il déclaré aux participants du marathon Connaissance.
Selon lui, l’humanité risque d’avoir affaire à ce danger.
"Il croît de jour en jour pour des raisons bien connues", a-t-il ajouté.
Une guerre mondiale est proche, mais pas inévitable
M.Medvedev ne pense cependant pas qu’une guerre mondiale soit inévitable, bien que le monde actuel soit malade et se trouve apparemment au seuil d’un tel conflit.
"Si tu possèdes une arme, et en tant qu’ancien Président je sais ce que c’est, tu dois être prêt, dans une certaine situation, à l’utiliser sans broncher. Ces facteurs ne doivent pas être sous-estimés par nos adversaires potentiels… Le monde est malade et il est très probablement au seuil d’une nouvelle guerre mondiale. Est-elle inévitable? Non, elle ne l’est pas."
En évoquant le conflit en Ukraine, M.Medvedev a indiqué que les livraisons d’armes à l’Ukraine par l’Occident rapprochaient la planète d’une guerre mondiale.
Risque de disparition pour la Pologne et l’Ukraine
Le 14 avril, il a déclaré que, selon lui, en cas de guerre entre la Russie et l’Otan, la Pologne disparaîtrait. Il réagissait ainsi à la déclaration du Premier ministre polonais sur une victoire rapide de l’Otan dans un conflit militaire éventuel contre la Russie.
Plus tôt en avril, il avait affirmé que l’Ukraine disparaîtrait elle aussi parce que "personne sur cette planète n’a besoin d’une telle Ukraine".