Répondant à la question de savoir si Moscou pourrait renoncer à l’accord céréalier qui expire dans quelques semaines, le porte-parole du Président russe a répondu qu’ils continuaient "d’observer la situation", alors que "pour l’instant les circonstances sont défavorables pour cet accord".
"En ce qui concerne l'accord, bien que tant de temps se soit écoulé, il n’a pas été réalisé. Il n'a pas acquis le caractère de paquet. Les conditions qui nous concernaient n'ont pas été respectées", a précisé Dmitri Peskov auprès des journalistes.
Dmitri Peskov a souligné que la crise alimentaire internationale n’était pas une conséquence directe de la disparition des céréales russes et ukrainiennes du marché.
"Nous savons que la genèse de la crise alimentaire mondiale a d'autres racines […]. Bien sûr, [cela] peut être l'un des facteurs, mais il n’est pas décisif. La genèse [de la crise] est différente, et la partie russe l'a expliqué à plusieurs reprises", a fait valoir le porte-parole du Kremlin.
Quid de la prolongation de l’accord?
La semaine dernière, l’ex-dirigeant russe Dmitri Medvedev avait prévenu que Moscou pourrait se retirer de l’accord céréalier en réponse à l’éventuel élargissement des sanctions occidentales à son encontre. L’accord céréalier, signé en été 2022 par Moscou, Kiev et Ankara avec l’aide de l’Onu, a été prolongé le 18 mars pour 60 jours au lieu de 120, comme cela avait été le cas antérieurement.
La partie russe a indiqué qu’elle suspendrait sa participation le 18 mai, s’il n’y avait pas de progrès tangibles concernant le déblocage des exportations agricoles russes et l’expédition des produits vers les pays dans le besoin.
Le 24 avril, le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à la mise en œuvre de l'initiative céréalière de la mer Noire et du mémorandum concernant l'exportation de denrées alimentaires et d'engrais russes.