La situation avec les évacuations de diplomates étrangers au Soudan se précise

Les missions diplomatiques américaine, britannique, française et chinoise pourraient être évacuées du Soudan "dans les prochaines heures", selon le général Abdel Fattah al-Burhane. Les forces paramilitaires FSR ont également proposé d’ouvrir partiellement le trafic aérien pour les évacuations.
Sputnik
Une semaine après le déclenchement du conflit militaire au Soudan, l'armée contrôlée par le général Abdel Fattah al-Burhane, chef de facto du pays, a déclaré avoir accepté d'aider à évacuer les diplomates étrangers.

"L’évacuation de toutes les missions dont les pays le demandent commencera dans les prochaines heures. Les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et la Chine évacueront leurs diplomates et ressortissants par voie aérienne avec leurs avions militaires de Khartoum", a annoncé le 22 avril le général, selon le communiqué de l'armée soudanaise.

Cette déclaration survient peu après la proposition en ce sens des forces paramilitaires FSR du général Mohamed Hamdane Daglo, rival d’al-Burkhane. Elles ont proposé, le 21 avril, d’ouvrir partiellement le trafic aérien aux évacuations "pour permettre aux pays frères et amis qui souhaitent évacuer leurs ressortissants de quitter le pays en toute sécurité".

Contrôle des aéroports

Alors que l’aéroport de Khartoum reste fermé depuis le 15 avril, premier jour des combats, plusieurs pays préparent les évacuations de leurs ressortissants par voie terrestre. L'Union européenne prévoit dans les prochains jours de faire sortir 1.500 de ses citoyens toujours bloqués dans le pays.
Les forces armées soudanaises contrôlent tous les aéroports, à l'exception de celui de Khartoum et de Nyala, a déclaré le 22 avril le général al-Burhane à Al-Arabiya.
Le 20 avril l’ambassadeur du Soudan en Russie a déclaré à Sputnik que l’armée soudanaise "fournira un maximum d'appui pour toute évacuation requise" des citoyens russes.
Au total, environ 600 personnes sont mortes et plus de 3.500 ont été blessées au cours des combats, selon le dernier bilan du ministère soudanais de la Santé.
Le 21 avril, les deux parties belligérantes ont accepté le principe d’une trêve de 3 jours à l’occasion de la célébration de l'Aïd al-Fitr, qui marque la fin du ramadan. Selon les témoignages relayés par Al-Jazeera, le cessez-le-feu ne semble pas être appliqué.
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