Souvent présenté comme un pays à cheval sur les traditions, le Japon les a un peu bousculées à la veille d’accueillir le prochain G7. Tokyo compte en effet inviter l’Union africaine (UA) à la réunion d’Hiroshima, en lieu et place de l’Afrique du Sud, rapporte Bloomberg.
Pretoria ne fait pas partie des sept puissances mais le groupe avait pris l’habitude de l’inviter ces dernières années.
"Le gouvernement japonais, qui accueille le G7, a décidé pour sa version du sommet d'inviter l'Union africaine au lieu de pays africains individuels. Par conséquent, le Président des Comores, qui préside actuellement l’UA, assistera aux réunions du G7 et non de l'Afrique du Sud", a ainsi annoncé la présidence sud-africaine dans un communiqué.
Le prochain sommet du G7 doit avoir lieu du 19 au 21 mai.
Tokyo pas à son coup d’essai
Ce n’est pas la première fois que le Japon plaide pour accorder plus de place à l’Afrique sur la scène internationale. Fin 2022, Tokyo avait déjà demandé à ce que l’UA soit aussi admise à siéger avec le G20, étant donné "le rôle grandissant" du continent dans l’économie mondiale.
Même refrain concernant l’attribution d’un siège pour l’Afrique au Conseil de sécurité de l'Onu, plusieurs fois réclamée par le Président sénégalais et par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Un combat que le Premier ministre japonais Fumio Kishida a souvent salué, militant lui-aussi pour une ouverture des institutions onusiennes à l’Afrique.
Le Japon cultive par ailleurs ses liens avec le continent en organisant régulièrement sa Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad).