Le secteur énergétique mondial est confronté à des problèmes risquant de dégénérer en une crise. Cette situation peut être stabilisée grâce à une baisse de la production de pétrole par l’Opep+ alors qu’elle résulte de décisions politisées et irresponsables, estime Iouri Sentourine, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères.
"L’année dernière, les relations économiques ont été placées artificiellement dans la dépendance à la géopolitique. Cela a été fait à coup de décisions irresponsables politiquement motivées, par le recours à des mécanismes et des restrictions contraires aux lois du marché et des ultimatums", a-t-il expliqué à Sputnik.
La situation qui s’est ainsi créée sur le marché énergétique risque de dégénérer en une crise.
Une mesure stabilisatrice
L’ambassadeur a signalé que "les manipulations interminables autour du plafond du prix de pétrole revêtent un caractère destructeur" et, en fin de compte, "remettent en cause les intérêts des consommateurs".
Il a ajouté que la décision des pays de l’Opep+ de prolonger jusqu’à janvier 2024 la réduction de la production de pétrole "peut être considérée comme une mesure forcée préventive visant à équilibrer l’offre et la demande et à empêcher une dégringolade des prix et la déstabilisation des marchés".
Les facteurs impactant le marché pétrolier
Selon lui, la dynamique du marché pétrolier d’ici la fin d’année dépendra de la demande chinoise et indienne, de la "discipline" des sanctions antirusses et des effets des crises.
"Face à une turbulence artificiellement créée, la dynamique du marché à court terme (d’ici fin 2023) sera influée par des facteurs comme le rythme de croissance de la demande de la part des gros consommateurs (la Chine et l’Inde), une baisse de consommation possible suite aux crises financière et bancaire, ainsi que la discipline avec laquelle seront respectées les restrictions antirusses", a déclaré le diplomate.