"Triple coup": les Saoudiens ont donné une "arme" à Moscou, selon The Telegraph

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Riyad  - Sputnik Afrique, 1920, 05.04.2023
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La décision de Riyad de réduire volontairement sa production de pétrole, stimulant ainsi la hausse de l’inflation et des prix de l’or noir, met la Russie en pole position, malgré les sanctions dont le pays est victime dans tous les domaines, y compris énergétique, selon The Telegraph.
La Russie est dans une position avantageuse car la politique énergétique de l'Arabie saoudite est dirigée contre les États-Unis, relate le journal américain The Telegraph.
"L'Occident a reçu un triple coup. Les prix élevés du pétrole stimuleront l'inflation. La décision de OPEP+ montre que l'Arabie saoudite tourne le dos à l'Occident et fait face à la Chine. La hausse des prix du pétrole va également alléger les sanctions contre la Russie, dont les revenus vont augmenter", indique le quotidien.
L’OPEP+ regroupe les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs dix partenaires, y compris la Russie.
Selon The Telegraph, le Président Poutine serait probablement l'un des principaux gagnants dans les relations avec Riyad.
Un rapport fourni par l'analyste Benjamin Hilgenstock souligne qu'une augmentation d'un dollar du prix du pétrole brut augmente les revenus de la Russie d'environ 2,7 milliards de dollars par an, précise le journal américain.
"Pendant que la Russie gagne de l'argent, l'Occident s'affaiblit sous la pression de l'inflation", écrit-il.
The Telegraph a, en outre, souligné que les sanctions occidentales sur le carburant russe entrées en vigueur en décembre 2022 sont "en retard". De plus, dès que les revenus de Moscou ont commencé à baisser, "l'OPEP est intervenue et les a relancés".
Le comité ministériel de suivi de l'OPEP+ avait publié un communiqué à l'issue de la réunion qui s’est tenue le 3 avril, annonçant une réduction volontaire supplémentaire de la production de 1,66 million de barils par jour par plusieurs pays de l'alliance, dont la Russie, d'ici à la fin de 2023.
Le 2 avril, neuf États membres de l'OPEP+, dont l'Arabie saoudite, avaient annoncé des réductions volontaires supplémentaires de leur production de pétrole entre mai et la fin de l'année.
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